pauvre Europe : tout le monde à son chevet, elle reste l’« homme malade », elle est plus impopulaire que jamais et chacune de ses décisions est obtenue au forceps …
3 remarques :
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faire un État de 27 pays et obtenir un consensus sur les politiques, cela dans un monde en révolution, ce n’est pas simple ; ce n’est surtout pas rapide … qui s’en étonne quand il faut convaincre 26 confrères ? Mais c’est vrai que cette lenteur a des conséquences
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le leitmotiv des politiques qui prennent une décision impopulaire est « l’Europe l’impose » comment pourrait-on l’aimer ?
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toutes les administrations centrales sont perçues comme inutiles et lointaines ; c’est vrai de « Bruxelles » comme de « Washington »
cela dit, que voit-on ?
malgré les prévisions et les espoirs de la presse anglo-saxonne, les allemands n’ont pas cédé aux sirènes et l’Euro survit : comme toujours, jusqu’à présent, la politique a pris le pas sur l’économie (encore était-ce sans doute aussi de la bonne économie)
dans la zone Euro, un parlement ne peut plus voter un budget qui n’a pas été visé au préalable par l’organisme européen ad hoc : l’intégration politique est en marche
on revient partout sur la dérégulation bancaire et un consensus se dessine sur les paradis fiscaux
reste le débat croissance vs austérité ; une évolution se dessine. Après les élections allemandes, les cordons de la bourse se desserreront.
trop lent ? trop peu ? Velléitaire ? facile à dire : quand il y a le feu, il faut l’éteindre ; ceux qui étaient au pouvoir en 2007 / 2008 ont sauvé les meubles. Éteindre un incendie, ça fait des dégâts, c’est bien connu ; c’est ce qu’on paye en ce moment …
une hirondelle ne fait peut-être pas le printemps mais l’Europe continue de prouver sa résilience
Daniel
Les 3 remarques sont judicieuses. J’en rajouterai une : l’impression que l’Europe économique et bancaire est la seule à avancer au détriment de l’Europe sociale
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