Olof Perssonn (le PDG de Volvo) décidera de l’implantation des prochaines lignes de montage de camions en Europe (Suède, France ou Belgique) en fonction de la compétitivité des différentes usines. Vous feriez pareil si vous étiez à sa place ; tout le reste est littérature (ou Mélenchonnerie)
j’imagine d’ailleurs sa réaction si nous avions nationalisé Florange : les futurs investissements européens de Volvo seraient allés ailleurs et toutes les multinationales auraient suivi. Quand on est au pouvoir, on mesure les conséquences de ses actes. Heureusement que Montebourg a été désavoué
secrétaire du CCE de Renault Trucks, j’avais demandé à la direction de jouer cartes sur tables et de nous donner les coûts de fabrication des camions dans chacune des usines du Groupe. Ceci pour mesurer les opportunités qui s’offrent aux usines françaises ou les risques qu’elles courent
à mon grand regret, l’état des relations sociales ne l’a pas permis.
il est temps de quitter les postures et l’incantation : si les syndicalistes ne se saisissent pas des problématiques de compétitivité, la vie le fera pour eux et ils découvriront, comme à Aulnay – et ailleurs – qu’il ne reste qu’à fermer
dommage que la CGT n’y comprenne rien, car les syndicalistes sont comptables de l’intérêt de leurs mandants et la première préoccupation c’est l’emploi ; si on ne sait pas fabriquer des camions au même coût en France qu’en Belgique, viendra le jour où on ne fabriquera plus de camions en France
… et ce n’est pas vrai que des camions …
l’accord national interprofessionnel et la loi qui vient d’être votée vont dans la bonne direction ; pourvu que le PS ne se laisse pas embarquer par les sirènes de la facilité et de la démagogie …
Daniel Gendrin