j’ai écrit que le gouvernement avait mis le paquet – avec son reversement de 20 milliards, sans conditions – sur l’aide aux entreprises privées, pour la raison qu’elles étaient la première source d’emploi
il y a eu 2 types de réactions :
-
distribuer une aide sans la conditionner, ça n’est pas sain
-
si c’est pour que l’argent aille dans la poche des patrons …
je me trompais : ce reversement n’est pas sans conditions, puisque basé sur la masse salariale : seuls les patrons employeurs sont aidés ; plus ils sont employeurs (et meilleurs sont les salaires…), plus ils sont aidés
c’est donc bien l’emploi qui est soutenu
cette aide baisse le coût du travail de 6 % et représente 1 point de PIB
NB : tordons le cou à la légende selon laquelle la mesure ne s’appliquerait qu’en 2014 : si les chèques seront bien touchés en 2014, la recette sera comptabilisée dès 2013.
en résumé : les entreprises (petites et grandes, en perte ou bénéficiaires) voient leur coût salarial baisser de 6 % dès cette année. C’est une mesure simple, rapide, efficace et conditionnée au paiement de salaires.
on peut penser que le coût du travail n’est pas un problème ; peu d’économistes sérieux (donc hors Mélenchonneries) sont de cet avis et ce n’est manifestement pas celui du gouvernement
deuxième objection : on peut penser qu’une trop grande partie du bénéfice est capté par un trop petit nombre de personnes. C’est une bonne question. C’est même, me semble-t-il, une question centrale, à plusieurs titres ; j’y reviendrai dans une chronique à venir.
Daniel Gendrin