cet accord a fait couler beaucoup d’encre et montre la division entre, principalement, CFDT et CGT ; pour le détail des positions, je renvoie à leurs sites ; ils soulignent les points de désaccord
http://www.cgt.fr/-Non-a-l-accord-de-regression-.html
http://www.cfdt.fr/jcms/rec_118614/vrai-faux-accord-sur-la-securisation-de-l-emploi
la protection des emplois existants et des intérêts financiers des salariés dont l’emploi est condamné est légitime mais ce sont des combats de défense ; la vraie bataille est : comment faire pour ne pas détruire des emplois et comment en créer des nouveaux ?
la défense inconditionnelle des avantages acquis des dockers, par exemple, a conduit à développer le port d’Anvers au détriment de celui du Havre et à saper l’avenir de leurs enfants
c’est la raison pour laquelle je dis depuis longtemps (y compris lorsque j’étais en responsabilité) que les syndicalistes doivent se saisir de la question de la compétitivité dans l’entreprise
le nouvel accord répond imparfaitement (c’est un compromis) à la question : comment donner de la souplesse aux entreprises et de la sécurité aux salariés ?
elle est sur la table depuis longtemps et tout le monde regarde avec envie les taux de chômage d’Europe du Nord ; mais leurs recettes : faciliter le licenciement, contraindre à accepter des jobs, … pas facile à mettre en œuvre dans un pays où la confiance n’existe pas ! car notre système fait l’objet d’un consensus de fait : depuis 1981 nous avons été gouvernés – par la droite et par la gauche (17 et 16 ans) – et bon an mal an, d’emplois aidés en emplois précaires et en chômage massif (autour de 10%), nous nous sommes satisfaits de l’exclusion d’une partie de la population
et en plus, cela s’est fait à crédit…
il faut sortir de la spirale de l’échec et amorcer le changement
l’accord donne plus de souplesse aux entreprises (mobilité, accords compétitivité-emploi …) et plus d’importance à la négociation et donc plus de pouvoir – et plus de responsabilités – aux organisations syndicales ; en outre, il crée des droits nouveaux (mutuelle pour certains salariés, allongement de certains CDD…)
la CGT défend la ligne de la Tradition Française : la loi et son bras armé (justice, administration) est le lieu de défense du salarié ; on peut le comprendre, car cela semble protéger les travailleurs. Mais force est de reconnaître que cela n’a pas empêché désindustrialisation, chômage ou précarité
l’accord change le paradigme : la négociation devient le lieu où l’on s’accorde sur les intérêts respectifs des salariés et des actionnaires en passant par celui – qui leur est commun – de l’entreprise ; l’administration intervient à sa place, c’est-à-dire seulement en dernier recours
c’est un accord d’avenir et le début d’un processus
Daniel Gendrin
When I originally commented I clicked the Notify me when new comments are added checkbox and now every time a comment is added I get 4 emails using the same comment. Is there any way you may take away me from that service? Thanks! aggdkceedddcaadb
J’aimeJ’aime