2 informations publiées récemment :
- en Europe, la répartition des bénéfices entre dividendes et investissements est en moyenne de 40% / 60% et il semble qu’en France ce soit le contraire : 40% des bénéfices sont réinvestis dans l’entreprise qui les a produits et 60% sont versés aux actionnaires
- les dirigeants des multinationales implantées en France ont publié une alerte dans Les Echos, selon laquelle ils affirment qu’ils peinent à convaincre leurs actionnaires étrangers de réinvestir en France
les actionnaires sont, par définition, des gens qui achètent des actions ; autrement dit, ils investissent ; pour une part importante (le reste étant consommé ou épargné), l’argent qu’ils perçoivent sous forme de dividendes va être réinvesti dans d’autres entreprises, pour partie en France mais aussi ailleurs
en clair, les bénéfices réalisés en France vont, plus que dans les pays comparables, s’investir ailleurs et nos entreprises, investissant moins, vont perdre de la substance
alors, bien sûr, on peut brandir des pancartes sur le thème : les actionnaires sont des affreux capitalistes qui n’aiment pas la France et il faut trouver un moyen fiscal pour les obliger à réinvestir ici
l’alternative, c’est de rendre aux actionnaires le goût d’investir en France en passant par leur intérêt à le faire et de mener une politique (dans le pays et dans chaque entreprise) qui y conduise
par exemple, si on veut que Volvo continue d’investir dans ses usines françaises et toutes choses égales par ailleurs, le coût de revient global d’un camion fabriqué à Bourg-en Bresse ne doit pas dépasser celui du même véhicule monté en Belgique ou en Suède
c’est, une nouvelle fois, de productivité et de compétitivité qu’il s’agit …
Daniel Gendrin