… énergie électronucléaire : développement ou repli ? / partie 2 : lettre ouverte de Jean Abras …

cf. ci dessous la lettre au Canard Enchaîné publiée par Jean Abras, ancien du nucléaire

je ne l’ai pas modifiée ; elle ne reflète pas mon avis, qui est d’ailleurs indéterminé à ce jour (c’est l’objet de ce dossier que de l’éclairer)

elle me paraît utile, dans sa partialité, pour entamer le débat

Daniel Gendrin

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Déchets nucléaires : un gouffre financier ?

Mon cher Canard,

Bien qu’étant un très ancien lecteur (depuis 40 ans), c’est la première fois que je prends la plume ( pardon …. le clavier !) pour t’écrire.

En effet, je t’ai été très fidèle pendant une vingtaine d’années. J’ai même une collection de tes exemplaires reliés en 8 volumes bisannuels magnifiques .  Mais lorsque je me suis aperçu que tu me trompais, ma fidélité s’est un peu émoussée et j’ai cessé de te lire toutes les semaines…

Qui suis-je ?  Un retraité, Ingénieur de formation, qui a traîné ses guêtres pendant 25 ans dans les centrales nucléaires Françaises. J’ai été successivement Ingénieur, Chef de Service, Directeur Adjoint de Centrale, Directeur de centre de formation nucléaire, Inspecteur de Sûreté Nucléaire…

Sache que je ne tire aucune gloire de ces fonctions… mais si j’éprouve le besoin de les énumérer, c’est pour te dire que je connais plutôt bien mon Nucléaire !… Le fait d’avoir traîné pendant des années mes souliers et mes combinaisons parmi les tuyaux, les pompes et les réservoirs, d’avoir côtoyé quotidiennement les travailleurs de cette industrie, me donne, en tous cas je le crois,  une certaine légitimité pour parler du sujet.

Sûrement plus que certains « scientifiques notoires », tels Monique SENE, dont je connais les travaux systématiquement à charge contre le Nucléaire depuis 25 ans, et qui travaillent principalement au fond de leur bureau, échafaudant des hypothèses et des conclusions pas toujours prouvées…mais toujours empreintes d’une certaine mauvaise foi …

Ce préambule étant fait, tu dois comprendre pourquoi je me suis senti trompé par toi, de par tes positions systématiquement anti nucléaires où j’ai senti beaucoup plus d’idéologie que de rationalité ! Or, tu m’avais habitué  à l’objectivité et à la rationalité.

Je vais m’appuyer sur ton article de ce jour qui traite des déchets nucléaires, non pas en énumérant des hypothèses ou des suppositions comme d’autres le font, mais en m’appuyant sur des faits réels et avérés. Les chiffres que je cite sont des chiffres  tirés des rapports EDF, AREVA, de la CRE (Commission de Régulation de l’Energie) et de la Cour des Comptes. Il ne me reste qu’à faire quelques multiplications et divisions simples qu’ Alzheimer ne m’empêche pas encore de faire…

Dernière précision :  je ne suis guidé par AUCUN intérêt  personnel … Seul l’intérêt que j’ai pour la vérité me guide !

COUTS DU NUCLEAIRE 

Dans son rapport 2012, la Cour des Comptes avait chiffré à 258 Milliards le coût total du Nucléaire( hors déchets et démantèlement )  depuis l’origine jusqu’en 2010…Hors, jusqu’en 2010, le Nucléaire  avait produit en France environ 14 000 Milliards de KWH…..Ce qui met le KWH  à  :  258/ 14000 =  0,0185 Euros /KWH  (  18,5 Euros par MWH )

Même en doublant ce chiffre ( 258 Milliards pour les déchets et le démantèlement ce qui est considérable) on arrive à  37 Euros par MWH ! Ce qui est loin des 75 ou 90 Euros que je lis dans ton article de ce jour !

Il est question de 1 Milliards de travaux préconisés par l’ASN  pour prolonger Fessenheim de 10 ans…En 10 ans les deux tranches de Fessenheim produiront 100 Milliards de KWH….Ce qui majorera le KWH de 1/100= 0,01 Euro  ( 10 Euros par MWH …. Est-ce rédhibitoire quand on le compare au coût des énergies renouvelables que je donne plus bas ?..). S’agissant de Fessenheim a-t-on chiffré l’investissement en réseau nécessaire pour garantir  la sécurité électrique de l’Alsace lorsque cette centrale sera arrêtée?… Si elle s’arrête !

Quant à l’EPR, la tête de série ( toujours plus chère parce qu’elle essuie les plâtres ) de Flamanville , il devrait couter  8 Milliards….somme considérable, certes !  Oui, mais elle devrait produire 600 Milliards de KWH au cours de sa vie…ce qui met l’investissement à 8 / 600 = 0,0133 Euros par KWH  ( 13, 3 Euros par MWH )….même en triplant ce coût ( +16 Milliards) pour l’exploitation, la maintenance, les déchets et le démantèlement  on arrive à 40 Euros par MWH…loin des 90 Euros que je lis dans ton article !

D’ailleurs ces coûts sont cohérents avec le prix de vente des KWH nucléaires à  » prix coûtant » que pratique Mr PROGLIO, vis à vis des producteurs privés  et que lui impose la loi NOME :  il vend à 42 Euros par MWH !  … et ce chiffre est contesté par ses clients, qui le trouvent trop élevé. Crois tu que Mr PROGLIO est homme à vendre à perte ?

COUTS DU RENOUVELABLE

Je lis dans ton article que l’éolien coûterait  un peu plus de de 90 Euros par MWH …. Si on se réfère aux installations  existantes, ( j’ai vérifié celles qui se trouvent dans ma région) les coûts sont proches de 180 Euros par MWH pour l’éolien terrestre et 250 Euros pour l’éolien marin ou le solaire ( Pour information le charbon est à peu près à 120 Euros / MWH) .  A noter que ces coûts ne comprennent ni la maintenance ni la déconstruction ( élevé pour les panneaux solaires qui contiennent des métaux rares très toxiques ).

Je passe sur les investissements en réseau supplémentaires qu’il est  nécessaire d’ effectuer  pour préserver l’intégrité de l’alimentation électrique .  En effet, s’agissant d’énergies intermittentes, susceptibles de varier très brutalement sur un aléa climatique soudain, elles peuvent mettre en péril la stabilité du réseau électrique…

Et puis, mon cher Canard, est ce que tu t’éclaires ou tu ne te chauffes que lorsqu’il y a du soleil ou du vent…?

Pourquoi les « grands médias » , à part Le Monde partiellement, ne nous informent-ils pas de l’arrêt du soutien des Gouvernements Espagnol  et Anglais à l’énergie éolienne, jugeant que c’est un gouffre financier ? 

Pourquoi, Canard, tu ne nous dis pas que 14 000 éoliennes sont entrain de rouiller aux USA ?

Pourquoi, tu ne nous dis pas que l’Allemagne, souvent citée en exemple vient de stopper son soutien financier à l’éolien, jugeant que c’était un gouffre financier ?  Il faut dire que la « transition énergétique » de l’Allemagne vient d’être évaluée à 1000 Milliards ! Pourquoi tu ne nous ne dis pas qu’elle brûle massivement du charbon ( lignite ) pour remplacer les 8 réacteurs nucléaires qu’elle a arrêté (elle n’arrive pas à arrêter ceux qui restent )….  qu’un Allemand rejette trois fois plus de CO2 qu’un Français  et paye son électricité 2 fois plus cher ? 

Les Français ont, sur leur facture  d’électricité, une rubrique CSPE  ( Contribution au Service Public d’Electricité ) qui représentait en 2012 , environ 10 % du total…Cette CSPE  comporte pour 60 % le surcoût lié  aux énergies renouvelables …..

Selon la CRE ce surcoût va passer de 2, 8 Milliards en 2013 à 3,5 Milliards en 2014 ce qui devrait générer une augmentation de la facture de 2 %  ( hors prix du KWH qui augmentera de son coté ) . 3,5 Milliards cela représente 5 % du CA d’EDF !…Si le solaire et l’éolien n’existaient pas la facture serait réduite d’autant !

Est ce opportun d’imposer ce surcoût aux Français en période de crise ?   Au moment où on nous rebat les oreilles avec la compétitivité des entreprises, faut il alourdir inutilement leur facture d’électricité ?

D’autant plus que le développement de ces énergies donne du travail aux étrangers ( Chinois en particulier ) et les investisseurs, qui ont flairé le bon filon, sont aussi, pour la plupart étrangers !  Il parait  ( à vérifier ) que même la mafia italienne  a investi dans le domaine, en Allemagne, pour blanchir de l’argent sale!

Je crois avoir apporté suffisamment d’éléments, qui montrent que la politique énergétique choisie par le Gouvernement, à travers la « transition énergétique »,  pour faire plaisir aux « arrivistes » Verts  nous conduit à une catastrophe économique….

SURETE  NUCLEAIRE

Je te connais Canard…tu ne vas pas manquer de m’objecter que quels que soient les arguments économiques, la Sécurité n’a pas de prix…et tu auras raison ! Mais il faut pousser un peu plus loin l’analyse…

En tous domaines, le risque pris se mesure en multipliant les conséquences potentielles d’un accident par sa probabilité d’occurrence.

Pour ce qui concerne les conséquences d’un accident nous les connaissons à travers Tchernobyl et Fukushima ou tout au moins nous en avons une idée !  Je rappelle, tout de même qu’à Hiroshima et Nagasaki, la vie  est aujourd’hui, 70 ans après, tout à fait normale.

Quant à la probabilité il est nécessaire de la réduire au maximum  par la qualité de la construction, de l’exploitation, de la maintenance et…du contrôle.

Pour avoir exercé les fonctions d’ Inspecteur en Sûreté Nucléaire, je crois pouvoir affirmer que notre ASN est la meilleure au monde, de par son indépendance, sa compétence, sa rigueur et sa neutralité….Ce n’était pas le cas au Japon…et encore moins à Tchernobyl, où elle était inexistante.

Dans ton journal, cher Canard, tu fais référence à St Laurent des Eaux où une partie du cœur a fondu….Oui c’est vrai …mais quelles conséquences pour l’environnement ?  A ma connaissance, quasiment aucune…et c’est cela qui est important !

Là où tu dis la vérité, c’est lorsque tu dis nos réacteurs graphite gaz  présentaient le même défaut que Tchernobyl  : l’absence d’enceinte de confinement ….Mais ce qui est rassurant c’est que la France, a immédiatement pris la décision d’arrêter ses réacteurs graphite gaz après Tchernobyl :  Bugey 1, Chinon 2 et 3, St Laurent 1 et 2…Et dans les deux ans, ils étaient tous à l’arrêt ….A noter que cette technologie avait été voulue par De Gaulle pour ne pas copier les Américains …et leurs réacteurs à eau légère !

Tu nous parles aussi, à juste titre, des fusions du cœur à TMI et à Fukushima….Encore exact, mais il ne faut pas faire d’amalgame…Fukushima est un réacteur a EAU BOUILLANTE avec une enceinte de confinement légère qui n’a pas résisté aux explosions d’Hydrogène  ( pourtant quelques temps auparavant  Areva leur avait proposé des recombineurs d’Hydrogène que TEPCO a refusés, les jugeant trop chers .. Tous nos réacteurs Français en sont pourvus ) ..

Quand à TMI, l’accident confirme, en grandeur réelle, que le cœur d’un réacteur à EAU PRESSURISEE peut fondre presque entièrement  SANS conséquence pour l’environnement !  Pourquoi ? Parce que l’enceinte de confinement a tenu…Au passage je t’informe que les enceintes de l’EPR sont encore plus résistantes que celles de TMI . Ce type de réacteur est le plus répandu au monde, et en France nous n’avons que ceux là ! 

Sachant qu’une probabilité n’est jamais nulle, le fait que JAMAIS il n’y a eu d’accident AVEC des rejets radioactifs sur un réacteur a EAU PRESSURISEE du type de ceux que nous avons en France, et qui est le plus répandu au monde, est plutôt rassurant  pour notre pays !

CONCLUSION:

Mon cher Canard,  j’ignore si je t’ai convaincu, mais j’espère au moins, t’avoir fait réfléchir…. Je te demande simplement lorsque tu t’empares d’un sujet, d’essayer de le traiter à charge ET à décharge …. comme tu m’y avais habitué ! 

Je ne peux pas terminer sans te faire deux remarques :

–  le « lobby  Nucléaire » si cher aux Verts n’existe pas! Un lobby est, en général là pour défendre des intérêts privés…et le CEA est 100% public et AREVA  et  EDF  sont à 85 % publics !  Alors que le « lobby privé renouvelable » est une réalité. Il est même soutenu par les Verts.

– le Professeur de Médecine Nucléaire  Jean ARTUS du CHU de Montpellier, sommité internationale, qui n’a aucun lien, ni intérêt dans l’énergie nucléaire, écrivait, il y a quelques temps dans les journaux régionaux : « les écologistes mentent en matière de Nucléaire » ou encore « le Nucléaire est l’avenir de notre pays »!

Ne l’oublie pas, cher Canard quand tu parles de Nucléaire….

Avec toute ma sympathie….et peut-être, à nouveau, mes 1,20 Euros hebdomadaires !

Un lecteur  ( un peu) averti

Jean ABRAS

 

16 commentaires sur “… énergie électronucléaire : développement ou repli ? / partie 2 : lettre ouverte de Jean Abras …

  1. Je suis très attentif à ce débat et je doute que Mr ABRAS soit motivé par un quelconque intérêt personnel. En revanche je trouve son éclairage particulièrement bien orienté. Je suis assez d’accord sur le coût faramineux des énergies renouvelables et sur la mauvaise foi des verts au service du vrai lobby privé.

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  2. Monsieur Abras

    J’ai lu votre texte avec la plus grande attention. Ancien producteur-fournisseur de composants pour centrales nucléaires, je connais un peu le sujet.
    Je suis bien entendu entièrement d’accord avec votre texte et je suis en train de constituer, avec quelques Camarades ingénieurs de la Région ( Normandie ) un groupe de travail visant à faire abandonner le projet des 110 éoliennes de Courseulles et ouvrir la voie aux projets hydroliens en cours .

    Cordiales salutations

    Jean Lachaud

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  3. Avant toute chose, voici ma philosophie générale : Je n’aime pas le nucléaire. Rien ne me ferait plus plaisir que m’en passer.
    Mais à l’heure actuelle, c’est impossible. Un jour futur, nous aurons sans doute réussi à développer la filière renouvelable et rendus cette dernière compétitive face au nucléaire, à condition que les états veuillent bien faire un petit effort dans ce sens, cependant pour l’instant…

    Ceci pour clarifier ma position. Venons en à ce courrier, lamentable en bien des points.

    Monsieur Abras manque de sérieux, et de rigueur, tout ingénieur qu’il soit :

    Quand il accuse certains autres hommes de science « d’une certaine mauvaise foi … » il ferait bien de balayer devant sa porte.

    « Dernière précision : je ne suis guidé par AUCUN intérêt personnel … Seul l’intérêt que j’ai pour la vérité me guide ! »

    L’affirmer c’est déjà prouver le contraire.
    Nous allons vite voir ici, à quel point c’est une bien curieuse vérité qui guide cet individu.

    « Même en doublant ce chiffre ( 258 Milliards pour les déchets et le démantèlement ce qui est considérable)…  »

    258 milliards c’est ridicule pour le démantèlement, le traitement ET le stockage des dechets.

    Demonter une centrale nucléaire coute quasiment aussi cher que sa construction, cela demande des moyens logistiques, matériels et personnel plus lourds que sa construction, qui n’est pas soumise à des précautions liées aux matériaux rendus radioactifs par son exploitation.

    D’autre part, la durée de vie des matériaux radioactif étant ce qu’elle est, tout site de stockage s’inscrit dans une longévité toute particulière (plusieurs centaines d’années), son entretiens, sa surveillance, portent donc sur des périodes très longues et des coût non négligeable, à moins qu’Areva et ses réponsables actuels se positionnent dans une philosophie de type « après moi le déluge » ce qui ne serait pas une nouveauté.

    « …on arrive à 37 Euros par MWH ! Ce qui est loin des 75 ou 90 Euros que je lis dans ton article de ce jour ! »

    Dans son rapport, la cour des comptes évalue le coût du MWh à 49,5 €, les 75 € à 90 € sont présentées comme un chiffre sur le coût du MWh par l’EPR seul, et non pour l’ensemble de la filière nucléaire composée elle de REP (voir plus loin pour la distinction.)

    D’autre part elle reconnais qu’il est difficile de se projeter dans le futur pour estimer les couts d’une centrale pas encore en service… Scrupule qui ne vous effleure pas dans vos calculs.

    « Quand à TMI, l’accident confirme, en grandeur réelle, que le cœur d’un réacteur à EAU PRESSURISEE peut fondre presque entièrement SANS conséquence pour l’environnement ! »

    J’adore le vague « le coeur d’un réacteur peut fondre presque entièrement sans conséquence pour l’envirronement. »

    Visiblement, la fonte à seulement 45 % du coeur d’un réacteur, c’est assimilable à « presque entièrement »…
    Si la cuve n’as pas fondue, c’est que le cœur n’est pas monté à plus de 1500°, température de fusion du béton. Au delà, point de salut.
    C’est ce qui s’est passé à Tchernobyl, avec une température du cœur à 2500°.

    Pour info, Fukushima et Tchernobyl ont été classé niveau 7 sur l’échelle de gravité des accidents nucléaire, contre 5 pour TMI… Facile donc de minimiser en citant un accident pas si grave qu’il n’y parait, et de croire que rien de pire peut arriver ici chez nous, ou chez les voisins…

    Quant au « sans conséquence pour l’environement », il existe des études contradictoires sur la question. Certains se sont inquiétés de l’augmentation des cancers, notamment de la thyroïde, et de la mortalité infantile autour de la centrale, après l’accident.

    « la France, a immédiatement pris la décision d’arrêter ses réacteurs graphite gaz après Tchernobyl : Bugey 1, Chinon 2 et 3, St Laurent 1 et 2…Et dans les deux ans, ils étaient tous à l’arrêt …. »

    Alors, Bugey 1 : Arrêtée en 1994. Deux ans, ce n’est pas huit.

    -Chinon A2 : arrêté en 1985, soit un an avant Tchernobyl (nous avons donc des médium chez EDF…)
    -et A3, en 1990, soit quatre ans plus tard…

    -Saint laurent 1 et Saint Laurent 2 ont été arrêtés en avril 1990 et mai 1992.

    Deux ans qu’il disait.

    « Au passage je t’informe que les enceintes de l’EPR sont encore plus résistantes que celles de TMI … »

    Ah ben ça change tout alors… Le béton reste du béton, sa température de fusion ne varie pas…

    « …Ce type de réacteur est le plus répandu au monde, et en France nous n’avons que ceux là ! »

    Alors bravo, monsieur ABRAS, de faire un amalgame monstrueux entre EPR (initialement European Pressurized Reactor, puis Evolutionary Power Reactor) et REP (Réacteur à eau pressurisé). Si vous êtes vraiment ingénieur en nucléaire, la honte devrait vous terrasser sur le chant…

    Non, monsieur ABRAS, il n’y a pas un seul réacteur EPR en service en France, juste un en court de construction à Flamanville. Tout les autres sont des REP. Et ceux qui voudraient savoir, voici les distinctions entre les deux types de réacteurs : Rendement supérieur de 22 %, une enceinte de confinement plus épaisse, et un système de récupération du corium (=cœur fondu, en cas d’incident, ce qui prouve d’ailleurs mes allégation au dessus concernant la possibilité de voir un réacteur, même à eau pressurisé, perdre son cœur et le voir fondre).

    Mais sur le parc de réacteurs proprement dit, on reste dans le vague. Voici donc les chiffres :

    Les réacteurs à eau bouillante constituent encore 21 % du parc mondial de réacteurs producteurs d’électricité.
    Les « réacteurs à eau pressurisée » (REP et non EPR), représentent 61 % de ce parc.

    Si on est pas trop mauvais en math, on constate qu’il manque encore 18 points pour faire 100 %.

    Ces 18 % concernent des réacteurs de génération 1 (Magnox par exemple), dont un encore en service en Angleterre… Les autres se trouvent disséminés sur la surface du globe.

    On a donc 39 % de réacteurs qui ne sont pas des REP, et le reste, qui sont des REP.

    D’autre part, je suis rassuré de savoir que certains pensent encore qu’un nuage radioactif à reçus des cours intensifs de géographique politique, et n’oubliera donc pas de s’arrêter aux frontières, comme l’aurait fait celui de Tchernobyl devant l’inébranlable volonté de nos douaniers. Ainsi, croire que la question de notre sécurité se limite au type de réacteurs dans l’hexagone, relève encore une fois soit de la naïveté, soit de la mauvaise foi.

    « le « lobby Nucléaire » si cher aux Verts n’existe pas! Un lobby est, en général là pour défendre des intérêts privés…et le CEA est 100% public et AREVA et EDF sont à 85 % public ! »

    Il faut être ici aussi de bien mauvaise foi pour jouer sur les mots de cette manière. A la rigueur, on peut cesser d’utiliser le mot « lobby ». On ne peut pour autant nier l’existence d’un groupe de pression rattaché à l’état concernant l’utilisation du nucléaire.
    Le courrier de monsieur Abras, bourré d’approximations douteuses, tentant de noyer le poisson sous une tonne de chiffres concernant le coût d’une installation (comme si tout pouvait se résumer à un rendement), de déclarations mensongères ou abusives (cette fois sans le moindre apport de données chiffrées, alors qu’elle seraient pour le coup particulièrement plus pertinente que des affirmations péremptoire) le démontre.
    Bref c’est pinailler sur de la sémantique et prendre ceux qui liront cela pour des cons.

    Pour finir il cite un certains Jean Artus :

    « le Professeur de Médecine Nucléaire Jean ARTUS du CHU de Montpellier, sommité internationale, qui n’a aucun lien, ni intérêt dans l’énergie nucléaire, écrivait, il y a quelques temps dans les journaux régionaux : « les écologistes mentent en matière de Nucléaire » ou encore « le Nucléaire est l’avenir de notre pays »! »

    Alors après quelques renseignement, je n’ai trouvé nulle mention de lui en tant que « sommité internationale » sur le web.
    Il n’est pas du tout reconnus à l’étranger comme interlocuteur en matière de nucléaire. C’est uniquement le cas en France. On me dira, c’est déjà pas si mal. Mais ici, je met en exergue une méthode malhonnete qui consiste à exagérer la portée d’un individu, poussant la reconnaissance de la communauté à l’extrême pour rendre son propos beaucoup plus incontestable. (on appelle cela un argument d’autorité)
    A condition qu’un trouble fête comme moi ne vienne pas faire quelques vérifications…

    Mais ce n’est pas fini. Monsieur Abras affirme que monsieur Artus n’a aucun lien avec l’industrie nucléaire.

    J’ai eu, par une recherche sur internet, la chance de tomber sur son CV.

    Figurez vous qu’il a été membre

    – de la Commission Locale d’Information de Marcoule (une centrale nucleaire dans le Gard en cours de démantèlement si je ne m’abuse)
    – du Conseil Scientifique Santé & Energie d’EDF
    – du Groupe Pluraliste d’Observation de la Santé chez les mineurs d’AREVA.

    Mais à part cela, il n’a aucun lien avec l’industrie du nucléaire Français… Et encore, nous n’avons là que la partie visible de l’iceberg.

    Donc, monsieur Artus, prétendue sommité internationale, déclare à un quotidien RÉGIONAL que les « écologistes sont des menteurs ».

    C’est l’hôpital qui se fout de la charité…

    Je répondrais à Monsieur Artus, nonobstant sa généralisation abusive à l’endroit des écologistes, que vu les mensonges de monsieur Abras, c’est un peu de bonne guerre.

    Voila pour la démonstration. J’espère que vous avez apprécie.

    Bonjour chez vous.

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    1. Je viens de prendre connaissance de votre pamphlet à mon encontre :
      et je reconnais tout à fait le style du lobby antinucléaire, empreint de mauvaise foi, expert en polémique, truffé de contre vérités et de procès d’intentions…je ne perdrai pas mon temps à y répondre…Ce serait trop long et inutile car  » on ne peut pas lutter contre la mauvaise foi  » !
      Deux exemples :
      1- la mise en doute d’ un quelconque intêret de ma part dans l’industrie nucléaire ! Non Monsieur …je suis retraité et n’ai AUCUN intêret personnel dans le Nucléaire…Le fait d’y avoir travaillé me donne simplement le droit de pouvoir en parler en connaissance de cause !
      Pouvez vous en dire autant ? N’avez vous aucun intêret financier ou politique en étant contre le nucléaire ?
      2- mettre en doute la probité et la compétence du Professeur Jean ARTUS ….Vous pouvez vous procurer ses ouvrages…Ils sont sur le marché…Son crédo est de sauver des vies…Et il en a sauvé un certain nombre…Combien en avez vous sauvées…?
      Il appartient à un certain nombre d’organismes traitant de Nucléaire…Est ce anormal que l’on fasse appel à lui, compte tenu de ses compétences ? Et participer à des réunions, ne signifie pas qu’il a un intérêt personnel dans l’affaire !

      Bien à vous

      Jean ABRAS

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      1. Monsieur Abras, Comprenez les doutes que les internautes peuvent avoir en lisant votre texte. Il n’y a aucune référence, aucune source, beaucoup d’imprécisions, et il est relayé quasiment uniquement par des blogs anti-éoliennes ; d’autre part il est impossible de trouver quoique ce soit de votre CV sur le web. N’importe qui pourrait se présenter comme « Jean Abras retraité du nucléaire » et écrire un tel texte. Si vous voulez être écouté, si le nucléaire vous tient tant à cœur, essayez de crédibiliser votre démarche : écrivez un vrai article en détaillant votre parcours et en mentionnant des sources de chiffres et d’articles qui appuieront votre position. De mon point de vue, là où le bas blesse réellement, c’est d’une part de prétendre qu’à Hiroshima « tout va bien après 70 ans » (allez donc discuter avec ses habitants et on en reparle), que Fukushima est une erreur négligeable d’un pays négligeant (la France serait-elle plus sûre d’elle que le Japon ?), et d’autre part de passer dous silence le problème des déchets radioactifs exportés hors de chez nous par des trains qui traversent l’Europe et qu’on enfouit sous terre comme si on réglait le problème. Je vous invite à découvrir INTO ETERNITY, très beau documentaire qui souligne la folie d’une telle technologie.

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      2. Je suis un peu opposé au principe que seuls ceux qui ont un « pédigree » (les élites diverses) puissent lancer un débat. La dessus vous n’avez pas une attitude très ouverte. Dire « d’où parlez vous, vous ? » m’a toujours semblé un propos qui s’apparente à un réflexe « socio-ségrégationiste ». J’aime bien le débat qui ne prend pas en considération la « couleur d’origine ».

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    2. Vous dites : « il faut être ici aussi de bien mauvaise foi pour jouer sur les mots de cette manière. A la rigueur, on peut cesser d’utiliser le mot « lobby ». On ne peut pour autant nier l’existence d’un groupe de pression rattaché à l’état concernant l’utilisation du nucléaire…
      Bref c’est pinailler sur de la sémantique et prendre ceux qui liront cela pour des cons ».
      Vu que l’état c’est nous les contribuables et que je ne tire aucun avantage financier de ladite pression exercée par l’état, je ne comprends pas le mobile d’un tel Lobbying citoyen.

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  4. Certes, je connais bien peu du nucléaire, ce n’est absolument pas mon domaine, mais fort des connaissances que j’ai pu acquérir durant mon vécu de 60 ans sur la planète, et seulement à ce titre, je pense pouvoir dire sans beaucoup me tromper qu’aujourd’hui nous ne pouvons plus nous passer du nucléaire. Nous sommes allés trop loin dans le domaine des nouvelles technologies, trop gourmandes d’énergie électrique. Nous sommes pris au piège de notre dépense énergétique, doublé du coût de son renouvellement, ajouté à celui de la pollution. En outre le niveau de développement de toutes nos sources d’énergies renouvelables actuellement connues(éoliennes, solaires, hydrauliques…) réunies ne produisent pas suffisamment pour faire face à notre dépense énergétique, sans oublier l’énergie fossile devenue insuffisante à la consommation mondiale, qui plus est en voie de disparition… ce qui, pour conclure, donne nettement raison à M. Abras dont je partage l’avis et que je salue au passage et soutiens complètement dans sa thèse…

    Un lecteur, tout simplement très intéressé par le problème énergétique mondial.
    jano

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    1. cher ami anonyme (l’anonymat n’est pas la règle sur ce blog)

      qu’il ne faille pas (ou qu’on ne puisse pas …) espérer se passer d’énergie électrique, nous en sommes d’accord
      nous partageons aussi la conviction qu’on ne peut pas se passer avant longtemps du parc des réacteurs nucléaires actuels
      par contre, si vous lisez l’ensemble du dossier que j’ai rédigé sur la question (en 6 parties, dont le texte de Jean Abras) vous verrez que je ne partage pas avec lui l’opinion selon laquelle l’énergie nucléaire est l’énergie du futur ; c’est, au contraire, une énergie typique du XXè siècle
      à mon sens, il ne faut pas investir dans un parc de taille comparable à l’actuel en EPR ; au contraire il faut mettre le même argent ailleurs (efficacité énergétique, renouvelables, stockage de l’électricité, les besoins en financement ne manquent pas) : ce ne sera pas pus cher et la question sera réglée pour toujours

      Cordialement,

      Daniel Gendrin

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    2. Mes bientôt 79 ans de présence sur la planète et une carrière de 40 ans dans l’indusrie électrique me conduisent aux mêmes conclusions que vous. Je me permet juste deux précisions venant appuyer la thèse de M Abras et étayer votre argumentation à l’occasion:
      -le problème majeur qui se pose en matière de développement incontrôlé des productions éolienne et photovoltaïque résulte de l’absence à cette heure de technologie de stockage de l’énergie apte à combler les effets de l’intermittence de ces deux énergies;
      -la seconde est la confusion qui ressort des propos de certains entre énergie et puissance. Ce que chacun attend de l’énergie électrique -écologiste comme n’importe qui- c’est que lorsqu’il manoeuvre un interrupteur la lumière s’allume, la télévision s’anime, le lave vaisselle tourne…Pour celà il doit disposer à tout moment de la puissance correspondante au besoin qu’il fait naître.
      Ainsi peut on produire une énergie correspondant à la consommation d’une commune par exemple, sans disposer, hors l’appui du réseau , de la puissance nécessaire à tout instant!!!
      C’est ce que je nomme l’illusion de l’autarcie énergétique locale…
      Nul ne pouvant prétendre à l’omniscience la raison voudrait que l’on accepta de faire confiance à ceux qui savent et qui sont, eux aussi, des citoyens ; à fortiori alors qu’ils ont consacré leur carrière au bon fonctionnement d’un service public.

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  5. 2 remarques parmi d’autres:
    Ce que dit M. Abras sur l’ EPR:
    « Quant à l’EPR, la tête de série ( toujours plus chère parce qu’elle essuie les plâtres ) de Flamanville , il devrait couter 8 Milliards….somme considérable, certes ! Oui, mais elle devrait produire 600 Milliards de KWH au cours de sa vie…ce qui met l’investissement à 8 / 600 = 0,0133 Euros par KWH ( 13, 3 Euros par MWH )….même en triplant ce coût ( +16 Milliards) pour l’exploitation, la maintenance, les déchets et le démantèlement on arrive à 40 Euros par MWH…loin des 90 Euros que je lis dans ton article ! »
    ….. et ce que dit le rapport de la cour des comptes:
    « on peut estimer le coût de production futur
    de Flamanville entre 70 et 90 €/MWh, avec une durée de fonctionnement
    de 60 ans. Cependant, ces éléments doivent être pris avec une grande
    prudence car ils ne reposent pas sur une analyse faite par la Cour à partir
    d’une estimation précise proposée par EDF. Il faut rappeler aussi qu’il ne
    s’agit pas des coûts de l’EPR de série, qui devraient être inférieurs,
    mais sur lesquels il est encore plus difficile de faire des prévisions. »
    Cour des comptes
    Les coûts de la filière électronucléaire – janvier 2012- page 226
    Quant au « lobby nucléaire », je cite M. Abras:
    « – le « lobby Nucléaire » si cher aux Verts n’existe pas! Un lobby est, en général là pour défendre des intérêts privés…et le CEA est 100% public et AREVA et EDF sont à 85 % publics ! »
    Faire semblant de croire qu’aucun intérêt privé n’ est impliqué dans la filière de l’énergie nucléaire est soit de la naïveté , soit de la tromperie. En lisant cette lettre, M. Bouygues doit se dire « chapeau, l’artiste ».

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  6. Quelques compléments « sourcés » aux déclarations de Mr ABRAS à propos du coût de l’accident nucléaire tel qu’évoqué par le rapport de la cour des comptes (http://www.ccomptes.fr/Publications/Publications/Les-couts-de-la-filiere-electro-nucleaire) :
    – Page 264 : « Dans le dispositif actuel, l’Etat pourrait être conduit à indemniser des dommages au-delà du plafond de responsabilité, au demeurant très bas, des exploitants nucléaires. La garantie de ce risque est actuellement gratuite. »

    – Page 425 : « L’ASN souligne l’importance du sujet traité ; quels que soient les efforts menés en faveur de la sûreté nucléaire, un accident nucléaire en France ne peut jamais être exclu ; il est donc indispensable d’anticiper les actions qui seraient nécessaires en pareil cas, notamment en ce qui concerne 1’indemnisation des victimes…
    L’ASN partage les conclusions de la Cour sur la nécessité d’approfondir l’évaluation du coût d’un accident nucléaire. Les estimations préliminaires de l’IRSN montrent un coût moyen compris entre 70 Md€ pour un accident modéré sur un réacteur électronucléaire comme celui qui s’est produit à Three Mile Island en 1979, et 600 Md€ à 1000 Md€ pour un accident très grave comme ceux de Tchernobyl ou de Fukushima. »

    – Les travaux de l’IRSN cités par l’ASN et la Cour sont publics : (http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Pages/20130219-Travaux-recherche-IRSN-cout-economique-accidents-nucleaires.aspx#.VEb25ousUhH)
    (http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Documents/FR_Eurosafe-2012_Rejets-radioactifs-massifs-vs-rejets-controles_Cout_IRSN-Momal.pdf)

    C’est comme au casino, le citoyen (qui paiera finalement la note) peut gagner gros : le prix de revient du nucléaire « depuis sa création » pourrait en effet être multiplié par 2, 3, 4…
    Vous avez dit « Occurrence » !

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  7. Après découverte dans ma boîte mail, de la lettre de M. Jean Abras adressée au « Canard Enchaîné » , je ne puis rester sans réaction.
    Je ne suis qu’une citoyenne lambda, grand-mère de 4 petits-enfants, consciente de la poubelle qu’est en train de devenir notre planète dont devront s’accommoder les générations futures (à moins que l’extinction de l’espèce humaine ne soit plus proche qu’on ne le pense !).
    Donc, pas de grands mots, ni de considérations techniques auxquelles, en tant que – presque ! – totalement profane en la matière, je serais bien prétentieuse de vouloir répondre (je fais confiance aux spécialistes quant à l’avalanche de chiffres concernant le coût !), je me permets tout simplement de vous confier brièvement ce que j’ai sur le cœur et quelles sont mes convictions que bien des gens autour de moi partagent :
    – Le moteur de ce monde reste le sacro-saint PROFIT, en particulier des tout-puissants lobbys agro-alimentaires et industriels, celui du nucléaire inclus, excusez-moi !
    – Il n’existe aucune source d’énergie propre ou exempte de nuisances que nous maîtrisions actuellement, je suis persuadée qu’elles existent néanmoins (géothermie, reconversion des déchets, force marémotrice etc.) mais encore faudrait-il que leur mise en œuvre s’accompagne d’une volonté politique !
    – Effectivement, nos besoins énergétiques augmentant, le nucléaire semble être pour l’instant la seule réponse à leur satisfaction,
    Cependant, au vu des 58 centrales nucléaires implantées dans l’Hexagone (record de tous les pays d’Europe !), je ne peux m’empêcher de m’interroger, après informations reçues par les médias (les « sérieux » !), sur 3 points qui me taraudent et que vous n’évoquez pas :
    1) quid du devenir et ses conséquences à long terme, des déchets accumulés enfouis ?
    2) de l’élévation de la température des fleuves et rivières servant au refroidissement ?
    3) et enfin – at last, but not least ! comme disent les anglophones – sur le plan de la sécurité, comment ne pas avoir froid dans le dos après avoir vu l’excellent et terrifiant reportage de « Greenpeace » de décembre 2017, dont voici le lien : https://www.greenpeace.fr/direct-documentaire-securite-nucleaire-grand-mensonge/

    Je serais très reconnaissante à toute personne éclairée sur le sujet, capable de m’apporter une réponse objective ( en termes de vulgarisation, de préférence, merci !), de me convaincre du contraire et me rassurer ( ?!), je n’attends que cela!

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    1. Annick,

      je partage votre inquiétude sur ces 3 points
      l’ensemble du dossier que j’ai publié ici … énergie électronucléaire : développement ou repli ? … reste d’actualité
      d’autant plus que le gouvernement doit définir les orientations de la politique énergétique

      pour sortir du nucléaire, il faut d’abord qu’on arrête la construction d’EPR après Flamanville

      Bon combat !

      Cordialement,

      Daniel

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  8. Pour compléter le commentaire d’Annick, je voudrais juste lui demander si elle a entendu parler des tremblements de terre en Alsace dont l’origine pourrait être la géothermie? Et qu’en matière d’usine maréemotrice, l’expérience de la Rance à bien déçu : ensablement, corrosion. Donc je ne suis pas de ceux qui mettent tout sur le dos de la seule absence de volonté politique.

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