… déroute …

chez les catholiques, on nous propose un texte tous les jours … ce lundi matin c’était « … nul n’est prophète en son pays … » (dans Luc 4 24-30) – car cet adage bien connu est à l’origine une parole du Christ

révérence gardée – comme l’aurait dit Georges Brassens – c’est ce qui arrive aujourd’hui à Hollande : depuis la fin des 30 glorieuses, la doxa politique en France c’est la croissance par la demande et la distribution de pouvoir d’achat et la doxa de gauche c’est que les entreprises se gavent sur le dos du peuple

moralité, on a vécu à crédit et tué les marges des entreprises – sauf des multinationales puisqu’elles sont essentiellement hors de France

presque tout le monde a fini par comprendre que cela ne fonctionne pas

Hollande se retrouve donc à expliquer aux Français qu’il faut changer : la priorité passe au rétablissement des comptes et de l’État et des entreprises

conséquence : il se prend une volée de bois vert avec ces élections car, après le Christ et Georges Brassens, citons Guy Béart : « … le 1er qui dit la vérité, il doit être exécuté … »

alors oui, ça fait mal … mais on va maintenant savoir si Hollande a la carrure d’un chef d’État : contrairement à l’éditorial du Monde du jour, je prétends qu’il doit tenir le cap ; qu’il trouve – s’il le peut – une communication adaptée, qu’il change – s’il le veut – quelques têtes (encore que …) mais au plan économique, il n’y a pas de plan B : les équilibres des entreprises et de l’État doivent être rétablis

Daniel Gendrin

6 commentaires sur “… déroute …

  1. Effectivement.

    Il faut tenir le cap économique, ce qui n’ empêche pas quelques changements (équipe plus resserrée par exemple), et éventuellement la relance de quelques promesses non tenues, comme le vote des étrangers non communautaires à faire passer devant le congrès par exemple.

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  2. Je suis tout à fait d’accord avec toi sur « maintenir le cap » mais ça fait idéologiquement mal à gauche, et ce n’est pas encore visible pour les gens qui en bavent.
    J’apprécie tout particulièrement l’attitude très responsable (sans en être étonnée) de la CFDT et je suis très fière d’avoir été militante de ce syndicat.

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  3. « on a vécu à crédit » … exactement. Donc on a des dettes à payer, donc faut se serrer la ceinture. Vu l’ampleur de l’endettement, tout le monde y passe et sérieusement, et c’est chez les plus pauvres que c’est plus dur. C’est logique, mais extrêmement dérangeant.

    Ca veut dire aussi que la marge de manoeuvre d’un gouvernement, quel qu’il soit, est extrêmement faible, c’est pourquoi il est lassant, à l’issue de de ce premier tour des municipales, de voir encore et toujours les mêmes jeux politiciens pour caser des copains aux bonnes places. Ils feraient mieux de retrousser les manches, car à défaut, le « bon peuple » ne va pas être tendre (cf les résultats du FN et la magnifique diatribe d’un eurodéputé à la Commission, lui rappelant les temps heureux où les dirigeants mal aimés étaient pendus… ).

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    1. Claire Marie,

      bonne remarque, mais les gouvernements ne sont pas tous impuissants
      il y a des spécificités françaises
      je vais préciser ma pensée

      bises

      Daniel

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  4. Bonjour,
    En théorie, la vision ici exprimée peut donner des résultats, à condition que le consommateur ait de la marge pour consommer davantage, ce qui ne semble plus être le cas.
    Donc il faudrait :
    – soit bénéficier d’une inflexion européenne (?) avec des effets (quand ?),
    – soit être « tiré » par un ensemble économique en forte croissance et en relation avec la France (lequel ?) à condition que les coûts français soient compétitifs,
    – soit trouver une autre voie, que l’on ne cherche pas puisque convaincus d’avance qu’il n’y en a pas d’autre. C’est dans les situations difficiles qu’il faut précisément inventer pourtant…

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    1. Cher ami anonyme (je n’aime pas beaucoup l’anonymat sur ce site, surtout quand il est le fait de mes amis …),

      OK pour inventer, mais en attendant

      il y a 2 sortes d’économistes : ceux qui croient qu’il faut relancer et ceux qui pensent qu’il faut revenir aux équilibres avant; la vérité est peut-être entre les deux; pour moi, je crois que la balance est aujourd’hui plutôt du côté de la 2ème solution

      pour simplifier :
      en France, quand tout va mal, on injecte de l’argent et quand tout va bien, on dépense la cagnotte
      aux US, quand tout va mal, on injecte de l’argent et quand tout va bien, on rembourse

      ça ne peut pas marcher toujours …

      Daniel Gendrin

      PS si tu peux faire un papier (300 mots environ) sur le sujet dont nous avons parlé l’autre soir (alternative à la démocratie) ça m’intéresse
      PS 2 : j’ai entendu ce matin que la production automobile repart à la hausse; ça va peut-être bien venir ?

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