… quand Guignol monte en grade …

la nomination du nouveau gouvernement laisse perplexe …

Hollande prétend ne pas changer de politique et met Montebourg – qui ne l’approuve pas – à la tête de Bercy, flanqué, il est vrai, de Sapin qui n’est pas fait du même bois (je sais, elle n’est pas très bonne …)

les données politiques sont stables : la stratégie de l’offre (je ne comprends pas le terme, mais bon …) ne correspond pas aux traditions françaises et est contraire à celles de la gauche ; comme Hollande ne peut pas compter sur les voix de la droite – qui aimerait bien faire cette politique mais sans lui – il doit faire en sorte que le PS n’éclate pas

c’était déjà la raison de la présence de Montebourg et Hamon au gouvernement

après le désaveu – massif – des municipales, le Président est coincé : se croyant obligé de se débarrasser du fusible Ayrault, il nomme Valls, qui est populaire et approuve ses choix économiques ; ce faisant, il déséquilibre le gouvernement et, pour compenser, promeut les 2 autres

c’est ce qui explique la promotion de notre Guignol – lequel est, en outre, populaire : nous aimons bien, je l’ai déjà dit, les coups de menton

alors ou bien Valls, soutenu par Sapin, réussit à imposer cette politique et ça peut passer, ou bien on va vers un blocage avec un Montebourg qui claque la porte, une scission au PS et un gouvernement sans majorité

il est ambitieux ; visant la présidentielle de 2022, il devrait  hésiter à casser le PS (il n’est pas aussi fou – ou pas aussi sincère – que Mélenchon)

les chances de réussite de Valls sont faibles : certes l’environnement s’améliore, mais son gouvernement a des pieds d’argile …

Daniel Gendrin