je ne sais pas si cette affaire de quais à raboter est un scandale : après tout, le confort des clients sera amélioré ; quand on sait l’entassement qu’ils subissent aux heures de presse … et comment faire pour élargir les trains sans élargir les quais ?
ce prétendu dysfonctionnement aurait-il été évité si le réseau était resté de la responsabilité de la SNCF ? voilà qui n’est pas évident : en admettant que c’en soit un, les exemples ne manquent pas de gaspillages dans les grandes entreprises – privées comme publiques – et dont le coût peut se chiffrer en milliards d’Euros
le débat est ailleurs : les nostalgiques de Saint Monopole Public se saisissent de l’affaire pour prôner le retour en arrière
or le véritable service public, c’est-à-dire le service du public, c’est d’assurer la possibilité à chacun de se déplacer à des conditions accessibles et en sécurité
que le réseau soit confié à un des acteurs du transport (solution allemande) ou qu’il en soit séparé (solution française) n’est pas important ; ce qui compte, c’est qu’il y ait un réseau – sûr, entretenu, développé à mesure des besoins – à la disposition des transporteurs, à un coût acceptable et sans distorsion de concurrence entre eux
l’État va maintenant revenir sur la séparation réseau/exploitant ; encore une fois, on défait ce qui a été fait plutôt que de pallier aux défauts constatés ; paraphrasons le diction : faire et défaire, c’est toujours dépenser
Daniel Gendrin
PS : en la matière, le contre-exemple, c’est la téléphonie mobile : en France ont été développés trois réseaux, couvrant chacun la totalité du territoire – la doxa libérale l’imposait – nous en avons donc payé trois ; un suffisait