il n’y a pas d’aborigènes à l’Olivier, mais tous les autres y sont, qui font le peuple de St Priest … la mixité, nous l’aimons à toutes les sauces et dans tous nos plats
nous nous accueillons les uns les autres dans une diversité joyeuse ; enfants et très âgés, hommes et femmes, filles et garçons, plus riches et plus pauvres, religieux et non religieux, dans l’éclat de nos couleurs et de nos origines
détester la discrimination est un choix qui s’exerce dans tous les sens : l’Olivier n’est pas – n’est plus** – réservé à un petit nombre, fussent-ils fragiles – même si nous restons très attentifs à la fragilité
les jeunes agriculteurs redécouvrent aujourd’hui que la biodiversité est assurance de nourriture pour tous ; nous, à l’Olivier, nous savons que le peuple de demain ne se nourrira, pour grandir, ni du refus ni de la peur de l’autre
l’Olivier est un creuset dans lequel se forge le peuple de St Priest
s’il y avait des aborigènes à St Priest, il y en aurait à l’Olivier
Daniel Gendrin
quelques explications aideront à la compréhension du texte :
* l’Olivier est le Centre Social dont je préside l’association de gestion ; il est au centre de de St Priest, à proximité immédiate d’un quartier très populaire
**lorsque nous avons, il y a un peu plus de 5 ans, pris en mains son redressement, le Centre Social n’était fréquenté que par une partie de la population du quartier, presqu’exclusivement d’origine maghrébine
c’était, outre une garderie d’enfants et de jeunes sans projet pédagogique, le lieu de réunion de groupes – au total quelques dizaines d’habitants – veillant soigneusement à rester entre soi et aidés en cela par la triste réputation du lieu
c’est ce à quoi nous avons mis fin, au prix d’oppositions – et de violences – que j’ai déjà relatées ici : le Centre est désormais ouvert à tous ; il compte 800 adhérents très divers, 70 bénévoles et ses activités font le plein