nous avons vu que le capital tendait à retrouver la place, centrale, qu’il occupait aux XVIIIè et XIXè siècles
ce retour est régit par des lois mathématiques vérifiées par l’expérience et il n’existe pas de force de rappel spontanée
que dire des revenus ?
quelques points :
le revenu du capital représente aujourd’hui 30 % du revenu total, pourcentage qui croît avec le mouvement d’accumulation
1/4 de la totalité des revenus de la génération de nos-petits enfants viendra de l’héritage qui retrouvera donc une place importante dans le revenu de ceux qui en bénéficieront (50 % d’entre eux)
en Europe, les classes supérieures perçoivent 35 % du revenu total ; aux Etats Unis, 50 % – en 1970 la situation y était comparable (un peu plus de 30%) ; les écarts se sont creusés beaucoup plus qu’en Europe
en 1980, les Etats-Unis ont supprimé les impôts confiscatoires sur les très hauts revenus et l’évolution des mentalités a fait croire qu’ils étaient légitimes ; dès lors, ils se sont envolés ; l’Europe copie depuis peu et les mêmes dérives apparaissent
nous allons vers un monde où le revenu du capital (réservé à une minorité) croît plus vite que celui du travail, où l’héritage jouera un rôle central et où les très hautes rémunérations deviennent délirantes
nous passons du monde (qui n’a duré que 30 ou 40 ans) où le mérite (le travail) faisait la fortune pour revenir à celui où la fortune fait la fortune
Daniel Gendrin
à suivre partie 4 : l’État social