nous avons 2 installations de panneaux photovoltaïques
la première installée il y a 7 ans
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investissement (17 000 €) subventionné à 50 %
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production annuelle 2,4 MWh
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contrat – de vente de l’électricité à EDF – de 25 ans
- prix de rachat par l’entreprise : 55 cts du KWh (4,5 fois le tarif public)
installation amortie en 7 ans
rentabilité pour nous : de 3,5 à 4 %, pour un placement de long terme et sans risque
la deuxième vient d’être installée
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investissement (12 000 €) non subventionné
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production annuelle prévue : 3,24 MWh
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contrat de 20 ans
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prix de rachat : 27 cts (50 % du précédent, 2,25 fois le tarif public)
installation amortie en 12 ans
rentabilité prévisible pour nous : entre 2 et 3 %
au total, si on prévoit une augmentation du tarif public de l’électricité de 3 % par an – probable compte tenu des besoins en financement d’EDF – le prix de rachat garanti sera au niveau du tarif public à la fin du contrat
la collectivité s’y retrouve-t-elle ?
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nous aurons investi 20 500 € pour produire de l’électricité en France
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à un coût de production équivalent à celui d’un EPR (9cts du KWh)
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parce que ces installations sont marginales dans le mix français, l’intermittence n’a actuellement aucune conséquence financière négative pour la société
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nous aurons contribué à la baisse des coûts
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et à la préparation de l’avenir pour EDF (distribution à partir de producteurs diffus)
les consommateurs payeront environ 40 % de la 2ème installation – la différence prix de rachat / tarif public est imputée aux factures de chacun
c’est à comparer aux 30 % des investissements du premier parc nucléaire payés par le contribuable au titre de la Recherche et Développement (R&D) : 18 Mds€ – non comptabilisés par EDF, selon la Cour des Comptes, dans le coût de production
développer le réseau de production / distribution du futur ne se fera pas sans investissement public ; et ce prix sera payé quelle que soit la solution choisie
les ENR produisent maintenant à un coût comparable à celui du nucléaire futur – en admettant qu’on soit réellement capable de développer celui-ci, ce qui n’est pas prouvé à ce jour – la question est : peut-on se permettre d’investir en R&D dans les 2 systèmes ?
la bataille fait rage entre les tenants de l’un et de l’autre ; l’évolution des subventions sur le solaire laisse à penser que la balance penche actuellement plutôt vers le nucléaire
c’est sans doute une impasse
Daniel Gendrin