pour bâtir son empire, Daech a utilisé des moyens militaires classiques ; profitant de la désorganisation des 2 pays, l’organisation a rapidement conquis l’Est de la Syrie et l’Ouest de l’Irak
elle s’est appuyée sur des sunnites Irakiens outrés de la confiscation du pouvoir par les chiites, sur les ex-cadres de l’armée de Saddam Hussein et sur tout ce que la terre compte de musulmans – convertis ou non – qui haïssent notre mode de vie
les Américains commencent par bloquer l’offensive par des frappes aériennes puis, devant l’impuissance des chiites irakiens et la presque disparition de l’Armée Syrienne Libre*, remettent les Iraniens dans le jeu avec l’accord nucléaire et s’appuient sur les Kurdes
Daech se heurte donc maintenant à des troupes au sol et c’est la course contre la montre : elle perd la guerre si la coalition ne sort pas du jeu
or, toutes les guerres que nous avons perdues depuis 1940 l’ont été par la pression de l’opinion publique ; il lui faut donc ouvrir un deuxième front, visant le moral de la population, sur notre sol
les moyens militaires y sont inopérants, reste le terrorisme
c’est tellement facile : un petit groupe de jeunes décidés à mourir, quelques fusils d’assaut et le tour est joué ; ça ne sert à rien, sauf si l’opinion se retourne ou si le pays se délite
Daniel Gendrin
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* pour éliminer l’Armée Syrienne Libre, tout le monde s’y est mis : Bachar El Assad et son armée, bien sûr, le Hezbollah – donc l’Iran – Al Nosra, Daech, et – récemment – les Russes ; il faut croire que les démocrates dérangent plus de monde que les islamistes …