j’ai montré que les pays de l’OCDE continuent à réduire le temps de travail puis donné quelques exemples qui montrent l’impuissance du droit du travail à protéger les insiders – a fortiori les outsiders – sans parler des entreprises ; je ne prétends pas, dans ce tableau, à l’exhaustivité
NB : j’aurais dû parler aussi des managers toxiques ou du burn out dont le traitement, pourtant prévu par les textes, est difficilement pris en compte dans les entreprises
intéressons-nous au tableau général :
de quoi parle-t-on ? d’un pays dans lequel il y a 10 % de chômeurs, un taux d’emploi de 64%, 4,5 millions de personnes sans emploi, où 25 % des actifs occupés sont dans la précarité et plus de 6 % sont en sous-emploi ; enfin, c’est un pays dans lequel 77% des emplois sont des emplois tertiaires
ces chiffres sont consultables sur le site de l’INSEE
NB : c’est aussi un pays dont l’industrie connaît des accès de faiblesse et dans lequel un ministre peut insulter un industriel qui vient d’y investir
le droit du travail a été construit pour défendre les salariés de l’industrie dans un contexte national ; les lois Aubry – pourtant récentes – sont encore appuyées sur ce logiciel
depuis la fin des années 70 tout a changé : les entreprises, le contexte – la mondialisation, ni bonne ni mauvaise mais que l’on ne peut ignorer – la problématique – l’essentiel des emplois n’est plus dans l’industrie – les hommes et les femmes au travail et peut-être même … les patrons !
et il faudrait rester, seuls sur notre île, dans une situation d’exclusion d’un grand nombre de personnes – on en est à 15 % – et de comptes publics qui ne permettent plus de les payer convenablement ?
la réponse est évidemment non et il faut changer le paradigme : si le droit du travail n’est pas seul en cause dans la situation de l’emploi – j’y reviendrai – il n’est pas étranger à la question ; le prochain article traitera de quelques-uns des points du projet de Loi en débat
Daniel Gendrin