… banalités 3 …

intéressons-nous à l’homme

c’est un un milliardaire … peut-être … cela suffit-il pour être un bon Président ?

on comprend le raisonnement : « il a su mener ses affaires, il saura mener celles du pays »

3 remarques :

1) un peu de sémantique : il faut savoir passer du « moi » au « nous » : celui dont la vie  a été consacrée jusqu’ici – et avec quelle énergie ! – à amasser sa fortune mettra-t-il autant d’énergie au service de l’intérêt général qui – par définition – ne paye pas ?

il y faut un sens éthique dont le succès industriel ou commercial – s’il n’en est pas naturellement l’antithèse – n’est pas toujours la garantie

2) entreprendre est une aventure compliquée, chronophage, dévoreuse d’énergie et pas toujours couronnée de succès

il arrive – j’en sais quelque chose – que cela se termine mal ; dans ce cas, on pose le bilan … des personnes qui, en confiance, nous ont livré des biens ou des services ne sont pas payées

rebondir est alors nécessaire ; c’est difficile et y parvenir est un succès … mais le moins que l’on puisse faire est de ne pas replonger – et ne pas faire faux bond à d’autres fournisseurs

en France, un entrepreneur qui construit son succès sur des faillites successives s’appelle un aigrefin ; c’est le cas de Donald Trump

confieriez-vous votre pays à un aigrefin ?

3) et puis … sa fortune … il prétend peser 10 milliards ; Forbes lui en concède 4,5 ; le New York Times, déduisant les dettes, un peu plus de 3,5 ; d’autres font remarquer que ses associés sont endettés à hauteur de 2 milliards – dont on ne sait pas très bien s’il en est co responsable – et un commentateur affirmait récemment sur Radio France que la réalité de sa situation nette est probablement plus proche de 500 millions … quand on sait que papa lui a laissé – il y a 40 ans – 200 millions …

les américains ont cru élire un milliardaire compétent ; il n’est ni compétent ni peut-être même milliardaire …

après Georges Bush … voilà maintenant qu’ils nous élisent un guignol …

cette élection est une escroquerie

Daniel Gendrin

 …banalités 2 …

… parlons brièvement de quelques point du programme de Trump … quels que soient les contre-pouvoirs aux Etats-Unis, avec la majorité dont il dispose, on voit mal ce qui l’empêchera de faire ce qu’il a promis … il mettra en oeuvre son programme …

son estime pour Poutine n’augure rien de bien bon pour la démocratie dans le monde ; s’il est plutôt bien que les Européens soient mis en demeure d’assurer leur défense, pourront-ils compter sur l’allié traditionnel ? les Polonais vont déchanter …

il promet le plan de relance dont les infrastructures américaines ont besoin ; conséquences ? à court terme un creusement du déficit et – peut-être – une reprise de la croissance … si ça fonctionne : le creusement des inégalités et la baisse de la population ne sont pas des facteurs favorables et je vois mal les USA réussir là où le Japon échoue régulièrement depuis plus de 20 ans … comme sur ce chapitre je suis très minoritaire, je prends date et donne rendez-vous à mes lecteurs dans 5 ans …

pour le reste – dérégulation bancaire, baisse massive des impôts des riches, protectionnisme – Trump joue avec le feu mais je n’ai pas la place de développer ici

il faut bien faire plaisir aux électeurs ; il devrait mettre à la porte – s’il y arrive – des millions de clandestins ; même s’il se limite à 3, cela fait plus de 1% de la population ; tous des travailleurs et des consommateurs – et qui – parce que clandestins – ne bénéficient pas des services sociaux ; si Trump réussit à le faire, ce sera contre-productif pour l’emploi parce que récessif

quant à la politique prônée par les intégristes chrétiens de tous poils – en particulier l’interdiction de l’avortement – prévoyons une bataille massive – à l’échelle du pays – ; je ne vois pasTrump la gagner ; ce serait drôle que les américaines en passent par une grève du sexe … ça ne durerait pas longtemps …

Daniel Gendrin

 PS voilà que j’oublie le changement climatique ! ce n’est pourtant pas la moindre des sottises – le mot est faible – à prévoir …