un ami me fait justement remarquer qu’on ne vote pas pour un programme mais pour un homme à qui sera confié le pouvoir d’orienter la politique du pays ; sa personnalité compte plus que ce qu’il annonce
le président élu est en effet contraint d’adapter sa politique aux circonstances ce qui peut le conduire à réorienter, parfois sensiblement, son action
l’avis – tout à fait négatif – de mon ami sur Emmanuel prend appui sur deux documents qu’il me fait parvenir : l’accusation d’avoir joué double jeu lors des tractations qui ont abouti à l’achat du Monde par le trio Bergé, Niel, Pigasse et une présentation qui, en 45 minutes, fait un pot pourri de toutes les forfaitures dont il se serait rendu coupable cf lien
sur internet on en trouve beaucoup d’autres : le succès coûte cher …
… s’il fallait croire tout ce qui s’écrit sur les hommes politiques …
2 remarques :
d’abord, beaucoup de ces critiques – par exemple celle qui porte sur la vente d’Alstom – me paraissent infondées
quant au mensonge en politique, s’il devrait être utilisé avec modération, il n’est pas exceptionnel – aucun des candidats n’en est innocent – ; sur ce chapitre, avec Chirac et Mitterrand nous avons élu des champions …
mais il est vrai que, comme Emmanuel n’est pas un cheval de retour, on ne sait pas grand chose de lui ; aura-t-il la puissance nécessaire en cas de coup de tabac ? nul ne sait
2 points quand même :
lorsqu’il s’est agit de faire passer la « loi Macron », j’ai bien aimé la manière : jamais, semble-t-il, un ministre n’aura autant mouillé la chemise pour convaincre ; s’il lui a fallu le 49-3 pour passer, c’est plus le fait de l’obstruction des parlementaires de droite et de gauche que du texte
j’ai lu son programme cf lien ; je ne peux pas dire que je partage tout mais j’aime la volonté – très largement partagée par les Français, même s’ils en ont peur – d’ouvrir le jeu
cette élection est spectaculaire ; les Français ont déjà fait beaucoup de ménage : Hollande, Juppé, Sarkozy, Bayrou, … et demain – espérons-le – Le Pen, Fillon et Mélenchon : toute ma génération passe à la trappe … après tout, il est peut-être temps …
je voterai Emmanuel et si impossible, blanc
Daniel Gendrin