… enthousiastes, indifférents, résignés ? …

pourquoi les Français ont-ils porté au pouvoir un inconnu ? … un inconnu hors du sérail, dont ils n’ont pas lu le programme et qui refuse le clivage droite-gauche … est-il le fruit d’une campagne habilement menée ou répond-il au désir des Français ?

le contexte :

depuis des années, un grand nombre de Français disent souhaiter voir les « hommes de bonne volonté » se mettre ensemble pour conduire le pays
depuis 40 ans la France a pratiqué l’alternance en grand : 7 alternances en 8 élections ; sur la période, elle a été gouvernée aussi longtemps par la gauche que par la droite … gaspillage …
les Français sont déçus devant le résultat et les acteurs du «système» font l’objet d’une méfiance profonde quand ce n’est pas d’une haine radicale

la campagne :

nous avons vécu une campagne électorale d’une densité exceptionnelle, tous les candidats présentant des solutions radicales : Hamon a développé des idées très nouvelles – trop, probablement -, Mélenchon s’est posté en magnifique tribun d’idées du passé, Macron prétendait rompre avec le clivage droite-gauche et Fillon voulait « casser la baraque », sans parler de Marine le Pen ; quant à l’irruption de la question de l’utilisation par des élus des deniers publics, elle n’a pas été hors de propos …

Macron a fait une campagne classique au discours atypique et optimiste qui prévoyait, entre autres, la relance du projet Européen, une économie libérée des contraintes, le dépassement du clivage politique traditionnel, le rééquilibrage de la fiscalité, la diminution des dépenses de l’Etat, la refonte du système des retraites

… et il est élu …

bien sûr, on prétend que Fillon aurait gagné si … en fait, rien n’est moins sûr : sa cote a commencé à baisser avant le dévoilement de ses turpitudes et l’alternance qu’il présentait était tout ce qu’il y a de plus classique

bien sûr aussi, beaucoup ont voté par défaut, voulant, au premier tour, barrer la route à l’alternative Fillon – le Pen ou à l’alternative Mélenchon – le Pen ; le vote utile a donc joué en faveur de Macron dont le positionnement au centre – le pari que portait Bayrou en 2007 – a été récompensé

conclusion :

par défaut ou par conviction, les Français ont saisi l’opportunité offerte : gouvernement de droite et de gauche, fin de l’alternance, renouvellement des acteurs ; le résultat de l’élection, loin d’être le fruit d’une manipulation, correspond au désir exprimé de longue date par une grande partie d’entre eux

Daniel Gendrin

PS : accessoirement, la relance par la dépense publique – Piketty – n’a pas fait recette

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