cet article fait suite à celui dont le titre était … je ne comprends pas … et à la réponse de Marc Mure
Marc,
tu proposes d’utiliser du méthane issu de la biomasse ou d’une opération de méthanation (craquer une molécule d’eau puis combiner l’hydrogène avec du carbone issu de CO2)
je te donne acte qu’il n’y a alors pas émission de CO2
mais la méthanation n’existe, expérimentalement, qu’en Allemagne et en France où sont localisés des démonstrateurs – cf article – ; remarquons que le méthane sert, dans ces projets, à stocker de l’électricité
la question reste celle-ci : quel est le cycle – production / stockage / distribution / utilisation – qui assure le meilleur service à coût minimum ?
est-il plus rentable d’utiliser de l’électricité pour craquer de l’eau et du CO2 puis de fabriquer du méthane pour le brûler dans un moteur au rendement inférieur à 40 % plutôt que de l’utiliser pour faire tourner un moteur électrique au rendement proche de 100 % ?
bien sûr, je simplifie, mais il faut bien répondre à la question du rendement global – financier et écologique – de chaque solution
je crois, comme toi, que la méthanisation et – peut-être – la méthanation tiendront une place dans le mix énergétique à venir mais je pense que ce sera pour stocker de l’électricité
quant à savoir si le coup est parti, on verra bien
mais si pour les camions de distribution et les bus le gaz continuera à se développer, pour les voitures, dont 22 millions utilisent du gaz – fossile -, elles sont déjà près de 4 millions à rouler à l’électricité ; dans moins de 10 ans la parité devrait être atteinte ; rappelons qu’il se vend 80 millions de voitures chaque année dans le monde, et que la Chine – 1/4 du marché – mettra en circulation 400 000 véhicules électriques en 2018
rendez-vous dans 5 ans
Daniel
PS : un lecteur me fait part de ses doutes : aura-t-on les matières premières pour fabriquer les batteries ? j’y reviendrai
J’essaye de me souvenir de la mise en place des ceintures de sécurité dans les voitures: il a fallu un premier standard, puis une période d’attente d’une dizaine d’années avant que le parc ne soit renouvelé et qu’on puisse aller vers une obligation du port de la ceinture. Idem pour les ceintures arrière. On n’imagine pas aujourd’hui de voiture sans ceinture ! C’est l’exemple typique de la démarche organisée qui porte ses fruits.
Engager aujourd’hui une nouvelle norme qui impose que la bi-carburation soit possible sur les moteurs à explosion, c’est exactement la même démarche : dans dix ans, le parc pourra rouler au gaz, et à peu de frais ! Il est donc urgent aujourd’hui de décider d’organiser l’approvisionnement du gaz en tous lieux…
S’engager sur une technologie qui rend obsolète les moteurs à explosion est une erreur, à mon sens. C’est engager à nouveau une boucle qui justifie le recours à l’électricité, comme l’a fait il y a des décennies le recours au chauffage électrique dans les habitations. Et qui s’est terminé avec dès surcapacités nucléaires et les risques associés.
Le rendez-vous n’est pas dans cinq ans comme tu le proposes, en laissant faire les lobbies…. Il est aujourd’hui, en ne se trompant pas de priorité….
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Marc,
dans 5 ans, les centrales industrielles de méthanisation – ou de méthanation – ne seront pas opérationnelles et les véhicules au gaz rouleront encore et toujours – comme aujourd’hui – au gaz fossile …
quant aux lobbies, s’il s’agit de remplacer des lobbies de l’électricité par ceux du gaz … car si celui-ci doit prendre l’ampleur que tu souhaites, il faudra bien que des industriels le fabriquent …
le rendez-vous que je propose est celui du constat : dans 5 ans, il y aura + de voitures électriques dans le parc mondial que de voitures au gaz
ma prochaine voiture sera probablement électrique (je viens d’en acheter une à l’essence)
… à suivre …
Daniel
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