au risque d’enfoncer des portes ouvertes, je fais, en peu d’articles, le tour de quelques problématiques structurantes ; toutes suivent une évolution positive mais toutes sont soumises à des forces de rappel puissantes tant la réaction est toujours en éveil
il y a eu … féminiser …
aujourd’hui c’est … réparer … – dont le titre est d’ailleurs inadapté puisqu’il n’est pas question de réparer ce que le dernier siècle et demi a abîmé mais seulement d’interrompre la dégradation
les sondages le montrent, les gens autour de nous savent qu’il a fait anormalement chaud cet été, qu’il fait trop sec, que les glaciers reculent et que nous consommons plus de Terre qu’il n’y en a – ma propre empreinte écologique est, semble-t-il, 3 fois supérieure à ce qu’elle devrait être …
la prise de conscience est donc là et les actions suivent :
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peu à peu la voiture s’efface dans les villes – pour y être bientôt interdite lorsqu’elle est à combustion – et les camions vont peut-être rouler au colza
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les immeubles, à Saint Priest – et, j’imagine, ailleurs –, s’entourent d’une peau isolante les uns après les autres et il n’est plus cher – les aides sont conséquentes – d’isoler sa maison
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des parcs éoliens offshore – dont la production unitaire sera de l’ordre de la moitié de celle d’une tranche nucléaire – sont lancés et le coût des énergies alternatives est enfin bas
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sous la pression de la demande, l’agriculture se met peu à peu au biologique et il ne reste que 3 ans au glyphosate
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le recyclage – amorce de l’économie circulaire – est devenu un véritable business
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aurait-on pu, pourrait-on, aller plus vite ? la réaction des gilets jaunes montre qu’on peut en douter : même si la taxe carbone n’est pas seule en cause, elle a déclenché le mouvement ; nous avons tous du mal à changer de mode de vie
et puis il y a ceux qui n’ont pas compris ou qui ne veulent pas comprendre que les ressources ne sont pas illimitées ; on sait qu’ils peuvent arriver au pouvoir, pas seulement ailleurs …
je traite du nucléaire dans un article séparé ; rien, dans les évolutions récentes, ne me pousse à modifier les conclusions que j’ai déjà énoncées ici :
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ne pas remplacer les centrales actuelles par des EPR
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au besoin, prolonger la durée de vie d’une partie de nos réacteurs d’une dizaine d’années
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interconnecter les réseaux Européens et résoudre l’équation du stockage
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poursuivre le développement les sources alternatives, y compris le solaire diffus
si la bataille n’est pas encore gagnée, elle n’est pas perdue
Daniel Gendrin
PS : Nicolas Hulot n’est pas un politique : il ne sait pas qu’il faut donner du temps au temps, surtout quand on a peu de temps