… ah ! Les éoliennes …

un ami très cher me disait ces jours-ci au détour d’une conversation qu’il faut, pour équilibrer une éolienne, un socle de 15 000 m3 de béton

ce chiffre m’étonnant et sachant que circulent sur le net beaucoup d’erreurs, je n’ai pas mis longtemps à trouver l’information qui le rassurera …

selon Wikipedia, le volume du socle d’une éolienne se situe entre 250 et 400 m3

Le Moniteur, décrivant l’installation à Moyon d’engins de 2MW, évoque 425 m³

on est loin de 15 000 m3

quelle est la source de l’erreur ?

en réalité, ce qui circule sur le net c’est que ce socle pèse 1 500 tonnes ; j’imagine que c’est ce chiffre dont mon ami voulait parler

Qwant – le moteur de recherche français qui ne trace pas ses utilisateurs – donne une multitude de références ; des articles qui, pour la plupart, cherchent à démontrer la catastrophe écologique que seraient les éoliennes

425 m³ de béton pèsent 1 062,5 tonnes avec une densité du béton armé – y compris la ferraille – de 2,5 t/m³ (Wikipedia)

poursuivant ma documentation, je tombe sur un blogueur d’Alternatives économiques qui confirme un poids de l’ordre 1 000 tonnes ; il poursuit en comparant la consommation en béton des éoliennes et des EPR et constate que ceux-ci en sont 3 fois moins voraces que celles-là mais il complète en soulignant que l’enfouissement des déchets nucléaires va en consommer 15 millions de tonnes …

mais le sujet est-il celui de la consommation de béton du socle des éoliennes ?

d’ici à 2030, leur parc va presque doubler … de 8 000 déjà installées à 15 000 ; elles ont contre elles ce qu’ont toutes les nouveautés : « c’est très bien, mais pas chez moi » ; elles font surtout partie de la solution pour sortir du nucléaire, d’où la mobilisation médiatique contre elles

si nous poursuivons la construction d’EPR, on en reprend pour 100 ans, à un coût incertain mais certainement très élevé ; par ailleurs, rien ne prouve que nous saurons alors quoi faire de mieux des déchets que de les cacher sous le tapis de Bure

au risque de me répéter, je maintiens qu’il faut profiter de la « rente d’EDF » pour, en 10 ou 20 ans :

  • se payer un mix de production harmonieux en palliant autant que faire se peut aux inconvénients de chacune des techniques ; hydraulique, photovoltaïque, éolienne, hydrolienne, biomasse et nucléaire – jusqu’à l’extinction du parc existant –, tout fait partie de la solution et rien ne peut être exclusif
  • trouver les solutions de stockage de l’électricité et interconnecter les réseaux européens
  • et surtout améliorer notre efficacité énergétique (transport, bâtiment etc…)

tout cela est en route et c’est la bonne politique

Daniel Gendrin

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