le titre en une du Monde d’aujourd’hui : « Réforme des retraites : l’âge pivot pourrait se rapprocher de 67 ans dans la deuxième moitié du XXIe siècle »
les opposants à la réforme vont s’en saisir … ça nous promet encore bien du bazar …
qu’on l’appelle pivot ou d’équilibre ou qu’on lui trouve un autre nom politiquement correct ne change rien : l’âge moyen de départ est l’un des 3 éléments de l’équilibre de tout régime de retraite par répartition
les 3 curseurs sur lesquels on peut jouer sont :
- le nombre de retraités, déterminé par l’âge d’entrée dans le régime puisqu’on ne peut toucher à l’âge de sortie
- le montant versé à chaque retraité qui, avec le nombre, fixe le montant des dépenses, actuellement de l’ordre de 14 % du PIB
- le montant des recettes issues principalement des cotisations salariales et patronales
le gouvernement refuse la diminution des pensions* et l’augmentation des cotisations** ; ne reste donc que le nombre de retraités
si j’ai bien compris, la gestion du régime sera confiée à un organisme paritaire comprenant tous les intéressés – y compris le gouvernement – ; l’exemple des régimes complémentaires des salariés depuis 70 ans prouve la viabilité d’une telle solution
il reviendra à cet organisme d’évaluer régulièrement la situation et de régler les 3 paramètres au fur et à mesure des évolutions
il n’y a donc pas de justification à mettre dans la loi ce qui devrait être tranché par le gestionnaire du régime lequel, vraisemblablement, serait, à plus ou moins long terme, contraint de trouver un compromis favorisant le recul de l’âge moyen de départ
Daniel Gendrin
* l’expérience malheureuse de l’augmentation, pourtant provisoire, de 0,7 % de la CGS en a montré l’impossibilité politique
** pour ne pas rompre la dynamique positive enclenchée sur le front de l’emploi