le 14 novembre dernier, Elisabeth Borne, la ministre de l’écologie, engageait EDF à envisager un mix énergétique 100 % renouvelable et je posais la question : « … une bataille décisive ou des mots en l’air ? … » ; malheureusement, le deuxième terme de l’alternative pourrait être le bon …
le combat du Corps des Mines – les Nomenklaturistes qui ont porté le tout-nucléaire autrefois et qui ne songent qu’à recommencer – n’a évidemment jamais cessé ; ils semblent bien marquer des points
c’est Elisabeth Borne, le 18 février, au Sénat, qui évoque le « développement anarchique des éoliennes » ou Macron qui parle, mi-janvier à Pau, d’une « capacité réduite à développer massivement de l’éolien »
que la bataille tourne autour de l’éolien n’est pas étonnant : c’est la technologie la moins chère – moins chère que le nucléaire – et la plus facile à mettre en œuvre
or, saborder l’éolien, c’est saborder l’ensemble des renouvelables et rendre le nucléaire nécessaire
en effet, assurer notre production électrique par les renouvelables n’est possible – intermittence oblige – que si le mix est équilibré et inclut des technologies pilotables – hydraulique et biogaz – l’éolien est essentiel, car il est peu cher et produit quand le solaire ne produit pas, en hiver – période principale de consommation – et la nuit ; par ailleurs, la biomasse n’en est qu’à ses débuts et les sites encore disponibles pour l’hydraulique sont peu nombreux
supprimez l’éolien, le solaire devient un hochet inutile et le nucléaire est indispensable … inutile de se demander qui paye les campagnes contre les éoliennes … dans lesquelles trempent nombre de prétendus écologistes !
on nous dit que la deuxième moitié du quinquennat sera écologique ; elle risque d’être … nucléaire …
quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage
Daniel Gendrin