nous vivons une époque fantastique :
alors que tant de mauvaises nouvelles polluent notre entendement, la bataille qui se joue pour les primaires démocrates aux États-Unis ouvre des perspectives réjouissantes pour l’avenir de notre civilisation
je ne sais pas qui l’emportera de Michael Bloomberg ou de Bernie Sanders – voire d’un autre – ni lequel sera candidat contre Donald Trump à la prochaine élection présidentielle en novembre
c’est la deuxième fois que Sanders se présente sur un projet – qu’il revendique socialiste – prévoyant la mutualisation des biens communs que sont, par exemple, la santé ou l’enseignement
tout aussi novateur, Sanders prétend revenir sur la philosophie des équipes de l’école de Chicago*, en particulier sur les réductions de l’imposition des très riches que ces gens-là ont imposées
socialiste ou pas, la réalisation de ce projet n’est peut-être pas impossible …
rappelons qu’aux États-Unis, en 1980, l’imposition sur les revenus de la tranche la plus élevée était encore supérieure à 80 % ; ce pays a une tradition d’imposition dissuasive des très hauts revenus – la France n’a jamais connu de tels taux
je reviendrai sur ces questions dans le compte-rendu du bouquin de Piketty
pour la deuxième fois (Sanders a été battu sur ce programme par Hillary Clinton en 2016) les démocrates vont devoir choisir entre un milliardaire « modéré » qui ne veut pas changer le système et un « socialiste » qui, au contraire, prétend le remettre profondément en cause
dans ce monde broyé par les conséquences d’une philosophie économique inconséquente et dans lequel des illibéraux ou des dictateurs tiennent depuis quelques années le haut du pavé, y compris dans des démocraties pourtant anciennes, un vrai débat de fond est enfin engagé
rien n’est sûr, mais Sanders pourrait l’emporter et être le candidat démocrate … restera à battre Trump …
que le salut vienne des USA serait un peu vexant, mais comme ce sont eux qui ont imposé ces idées, ce serait un prêté pour un rendu
… à suivre …
Daniel Gendrin
* pour faire simple, l’école de Chicago a réussi à imposer au monde entier l’idée que pour enrichir les pauvres, il suffit d’enrichir les riches