une de mes amies – non, elle ne s’appelle pas Zoé – se plaint d’essuyer les plâtres avec sa voiture électrique … elle n’est pas la seule …
ci dessous son message et un – court – commentaire
message de Zoé :
« En cette période de renouveau, où les projecteurs sont tournés vers l’écologie et l’environnement, je voudrais soumettre mon expérience et mon ressenti à la réflexion de nos élus.
J’ai fait l’acquisition il y a quelques mois d’une voiture tout électrique, que j’utilise beaucoup sur des circuits urbains et péri-urbains : c’est parfait, j’ai installé une prise à la maison pour recharger régulièrement, c’est un peu long, mais tout va bien. Bien qu’un peu chère à l’achat, mon véhicule me donne satisfaction pour cet usage.
Là où ça se complique, c’est lorsque j’utilise mon véhicule, je n’en ai qu’un, pour des trajets moyenne distance : le parcours du combattant, bien loin des spots publicitaires!
- Je viens de faire le trajet Lyon-Aix-les-Bains aller/retour. Tout au long, on nous annonce régulièrement à quelle distance on pourra trouver du carburant…rien pour l’électricité !
- A chaque aire de repos, on nous annonce l’essence, le café, la restauration, l’aire de pique-nique, les toilettes, la wifi, les balançoires, etc…toujours pas le moindre panonceau pour l’électricité !
- J’ai chargé une application qui indique la cartographie des points de recharge, et acheté un badge : il semble qu’il n’y ait rien sur l’autoroute et qu’il faille sortir pour trouver quelque chose dans un village alentours, donc une perte de temps supplémentaire !
- Je suis donc sortie à la Motte-Servolex pour faire une tentative de charge…impossible ! Un message sur l’application informait que e-born était en cours de migration ce qui entrainait des difficultés !
- Comme j’avais chargé à la maison avant de partir, je suis toutefois arrivée sans encombres jusqu’à Aix-les-Bains, mais il me fallait absolument recharger pour le séjour et le retour.
Parlons des bornes de recharge :
- Un réseau en mauvais état : ce n’est qu’à la troisième tentative à Aix-les-Bains que j’ai enfin trouvé une borne en fonctionnement…donc des kilomètres en plus, alors que la batterie est faible !
- Pas de panonceau visible à 50m, il faut errer dans un parking à l’adresse indiquée par l’application pour trouver la borne presque par hasard! Seulement un marquage au sol.
- Une multitude d’opérateurs, de bornes différentes, de puissances différentes, de prises différentes, de mode d’emploi différents, une tarification différente…la « jungle » pour le client !
- Chez certains, il faut venir avec son câble…comme si pour le carburant on venait avec son tuyau !
- Un écran d’affichage du mode d’emploi…illisible sous le soleil !
Mais une fois surmontés tous ces obstacles, c’est bien : en « charge rapide » le temps de charge et le prix restent raisonnables.
Cependant, forte de cette expérience, je crois que je vais laisser de côté mes penchants « écolo » tant que les pouvoirs publics n’auront pas pris le sujet sérieusement et mis un peu d’ordre dans tout cela : normalisation, densité et qualité du réseau, affichage, … pour revenir au bon vieux diesel, qui finalement, équipé d’un filtre à particules et d’un pot catalytique n’est pas si mal que ça !
En vous remerciant d’avoir lu,«
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commentaire
mon amie n’est pas seule à se plaindre de ces réseaux de recharge pas toujours faciles à trouver, parfois en panne voire inexistants à l’endroit prévu …
les premières voitures électriques, du fait de leur faible autonomie, sont d’utilisation locale : comme deuxième voiture, sur les trajets du quotidien, elles donnent, à ma connaissance, satisfaction
les modèles plus récents roulent sans recharge de 300 à 600 km et peuvent être utilisées en région mais ne permettent toujours pas de traverser la France ; il faudra pour cela attendre encore un peu, même si Hyundai a fait rouler une voiture 1 000 km sur une charge …
par ailleurs, même si la situation s’améliore, le réseau de recharge public utilisable facilement par tous les véhicules n’est pas encore suffisant …
comme souvent, les pionniers essuient les plâtres, c’est vrai …
NB : les véhicules hybrides rechargeables permettent de rouler en ville à l’électricité et leur autonomie sur les grands itinéraires est conforme à nos habitudes
il reste que :
- les voitures électriques contribuent à rendre l’air de nos villes respirable
- leur autonomie se rapproche de celle des véhicules thermiques
- le réseau de recharge s’étend
- le choix devient pléthorique
et elles se vendent ! … la part de marché des véhicules électrifiés – à près de 10 % (dont 60 % à batterie et 40 % d’hybrides) a quadruplé en juillet – par rapport à 2019
et puis … dès 2024, les véhicules diesel seront interdits de circulation dans Paris et sa couronne … et, j’imagine, aussi à Lyon, Strasbourg, Bordeaux … les électeurs viennent de prendre la décision …
Daniel Gendrin
PS : après les batteries – qui auront contribué à l’assainissement de l’air des villes –, on roulera sans doute, dans 20 ou 30 ans, à l’hydrogène
Je pense que l hydrogene arrivera beaucoup plus vite: on a déjà des trains et des voitures. Mais on ne sais pas encore produire l hydrogène industriellement de façon verte.
Un autre chiffre d investissement: 300 millions en France et quelques milliards en Allemagne…
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