quand je me regarde je me désole, quand je me compare je me console*
malheureusement, le PS n’en est plus là … c’est : plutôt quand je me regarde, je me désole, quand je me compare je me désole encore
pourquoi ?
le PS a passé 20 des 40 dernières années au pouvoir** … et sa candidate est aujourd’hui créditée de moins de 5 % des voix …
Alain Bergounioux et Gérard Grunberg publient, un article dans Telos sous le titre Pourquoi le PS ne s’est-il pas relevé ? Retour sur 2017
je vous engage, si vous avez le temps, à le parcourir : il est bien écrit, parfaitement clair et très malheureusement – du point de vue de quelqu’un qui a toujours voté de ce côté là – juste
Alain Bergounioux est historien et a exercé ses talents au sein de cabinets sous les gouvernements socialistes ; Gérard Grunberg est politologue, directeur de recherche émérite au CNRS et animateur de Telos
ils commencent par montrer que les partis sociaux-démocrates européens ne font pas l’objet d’un rejet du même ordre puisqu’ils pèsent de 18 à 36 % des voix aux dernières législatives (et même 41 %, aujourd’hui, au Portugal) ; seuls le Grec, celui des Pays-Bas et le Français sont nettement sous les 10 %
ainsi, selon les auteurs, le désamour du parti français dans l’opinion lui est imputable
au fond, leur thèse est simple : si le PS en est là aujourd’hui, s’il a fait 6 % aux élections de 2017, c’est parce qu’il n’a cessé, dans le discours, de contredire ce qu’il faisait au gouvernement pour finir, alors qu’il était au pouvoir, par s’y opposer – on pense aux frondeurs …
l’élection de 2017 a montré que le programme présenté aux électeurs – en accord avec la majorité des militants du parti – n’était pas celui d’un parti de gouvernement ; les électeurs l’ont sanctionné
rien ne montre que cela ait changé
Daniel Gendrin
* la citation est d’un ancien premier ministre du Québec Daniel Johnson
** le PS a gouverné de 1981 à 1986, de 1988 à 1993, de 1997 à 2002 et de 2012 à 2017