… l’Ukraine et nous …

nous voilà donc en guerre – par Ukrainiens interposés – contre la Russie ! qui l’eût cru, il y a encore quelques mois ?

qu’allons-nous faire dans cette galère ? … d’autant que cela va durer … et que le danger nucléaire n’est pas absent …

on prétend – et au moins une partie de nos amis de la nup, nups ou nupesse participent de ce discours – que l’origine de cette guerre est l’expansion de l’OTAN

les mêmes et d’autres pensent – sans le dire trop fort – que Poutine n’a pas tort et que les Ukrainiens et les Russes sont tellement cousins qu’il s’agit, au fond, d’une guerre civile

pour ma part, je dois bien reconnaître que je ne pensais pas que nous nous laisserions entraîner dans la défense de l’Ukraine tant nous avions laissé les Russes asservir leurs voisins tout au long de la deuxième moitié du XXème siècle et, récemment, massacrer allègrement Tchétchènes ou Syriens …

et pourtant … Poutine, en portant la guerre aux frontières de l’Union Européenne, y a provoqué une réaction massive de rejet, d’abord de ses ex-vassaux mais aussi des peuples de l’Ouest Européen qui, signifiant à Poutine qu’il a franchi une limite interdite, se découvrent solidaires

étonnant renversement de l’Histoire :

depuis la fin de la guerre froide, la France et l’Allemagne, souvent à l’encontre de l’avis des membres Est-Européens de l’UE ou de celui des États-Unis, ont fait ce qu’elles ont pu pour entretenir avec la Russie des relations sereines, s’opposant avec succès, par exemple, à l’extension de l’OTAN aux frontières de la Russie – aux seules exceptions près de l’Estonie et de la Lettonie …

et c’est finalement Poutine qui, après avoir vassalisé la Biélorussie – et s’il parvient à annexer l’Ukraine – mettra la Russie, du Cercle Polaire à la Mer Noire, au contact direct de l’Occident

toujours est-il que maintenant nous sommes en guerre et que c’est une guerre européenne …

mais au bout du compte, la Russie survivra

on sait depuis l’antiquité romaine et l’épisode des Fourches Caudines – mais aussi depuis le traité de Versailles – qu’humilier un adversaire à terre peut avoir des conséquences désastreuses

l’Allemagne et la France poussent au compromis ; elles ont raison

Daniel Gendrin

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