… dictateurs, autocrates et illibéraux …

les piètres performances électorales de Trump et de Bolsonaro ne doivent pas faire illusion : la guerre n’est pas finie et il s’agit bien d’une guerre de civilisation

les choses sont claires : la dictature mène à la guerre, la vraie … cette leçon de l’Histoire que nous avions voulu ignorer depuis 1989, Poutine nous la rappelle, au prix du sang des Ukrainiens

mais Poutine n’est pas une exception : les bruits de bottes, si l’on peut dire, en mer de Chine l’attestent ; là aussi, la guerre menace

et plus près de nous, remarquons qu’à l’approche de chaque élection en Turquie, il y a un attentat à Istanbul ou Ankara et la reprise de la guerre contre le PKK

la dictature conduit à la guerre, civile ou extérieure

et il n’est pas scandaleux de dire que les illibéraux conduisent à la dictature ; l’exemple de Trump organisant ce qui apparaît bien comme une tentative de coup d’état lors de l’assaut du Capitole montre que nous ne sommes pas à l’abri de la violence insurrectionnelle …

plus près de chez nous, les régimes Polonais et Hongrois s’efforcent de soumettre les principaux contre-pouvoirs que sont la Justice et la Presse ; paradoxalement, eux qui prétendent défendre la civilisation chrétienne, suivent ainsi exactement le chemin que trace Erdogan depuis 2003

remarquons que, s’ils sont élus, c’est aussi parce qu’ils veillent à faire voter des diasporas importantes, préexistantes ou créées de toutes pièces : Orban a attribué en 2010 la nationalité Hongroise à 3 millions de nationaux des pays voisins (Roumains, Slovaques, Tchèques …) ; lorsqu’on sait qu’il y a 10 millions d’habitants en Hongrie …

on retrouve ici encore la méthode d’Erdogan faisant voter les millions de Turcs Allemands

on sait – les exemples sont légion – que limiter l’indépendance de la justice et la liberté de la presse conduit mécaniquement à la corruption et à la régression progressive des libertés tout court

l’Union Européenne n’est pas à l’abri, loin s’en faut, d’une dérive autocratique …

les victoires, même modestes, de Biden et de Lula prouvent que la bataille n’est pas perdue mais il est clair qu’elle se déroule à l’intérieur même des démocraties et pas seulement en Ukraine

Daniel Gendrin

PS : ce qui me chagrine infiniment, c’est l’attitude, qui me paraît tout à fait contraire au message évangélique, dans ce combat, d’un grand nombre de chrétiens et, parlant des États-Unis, de l’Église Catholique elle-même …