… que voulez-vous qu’il fît ? …

à cette question que lui pose Julie, le vieil Horace, dans la pièce éponyme de Corneille, répond : « qu’il mourût ! »

si on peut souhaiter pour lui qu’on n’en arrive pas à une telle extrémité, on peut penser qu’au moins au plan symbolique, on en est là pour Emmanuel Macron

que voulez-vous qu’il fît ?

je viens de montrer – cf. … et pourtant … publié ici il y a deux jours – que la politique économique initiée sous le quinquennat Hollande et menée par Macron – mettre les entreprises françaises au diapason de leurs concurrentes européennes aux plans fiscal et social – conduit au reflux du chômage et au retour de l’industrie …

pour ceux qui pensent que le chômage est un cancer dont la société française s’est trop longtemps satisfaite, c’est la bonne politique économique

et il faut aussi contenir autant que faire se peut la dette – très malmenée par les crises récentes et le « quoi qu’il en coûte » – parce que les prêteurs – vous et moi, à travers nos plans d’épargne et autres assurances vie – finiront bien par trouver la dette de la France peu sûre si on la laisse filer

il faut donc annuler tous les déficits et, comme les autres, celui des retraites

où prendre l’argent ? on l’a déjà dit : sur les entreprises ? c’est contraire au point précédent ; sur les retraités ? impossible politiquement ; ne restent que les salariés … c’est ce que Macron a décidé, choisissant de reculer l’âge de départ en retraite …

que voulez-vous qu’il fît ? ce qu’il a fait

il n’y avait rien d’autre à faire ; tôt ou tard on se rendra à l’évidence : sauf à accepter d’être appauvris, les Français devront travailler aussi longtemps que les autres Européens

reste la méthode

il n’est pas évident que le Conseil Constitutionnel validera la réforme : la Constitution a été tordue dans tous les sens pour faire passer la loi, même si la lettre du texte a été respectée

l’esprit du texte constitutionnel n’a d’ailleurs pas tellement été déformé, tant il a été rédigé pour permettre au gouvernement de contraindre le parlement mais tout de même ! l’utilisation de tous les artifices possibles pour limiter le débat parlementaire est ressentie par quiconque de bonne foi comme anti démocratique

le texte n’a pas trouvé de majorité et ne convainc plus grand’monde

Macron – sauf refus du Conseil Constitutionnel ou soulèvement massif – aura juridiquement gagné mais il a politiquement perdu

il n’est pas impossible qu’il ait tué le reste de son quinquennat ; quel gâchis !

Daniel Gendrin

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